Un des (nombreux) travers de la presse mainstream, c’est de minimiser les événements importants, et de maximiser les événements futiles.
C’est le temps qui finit par renverser ces perspectives. La presse mainstream ne reconnaît jamais ses erreurs, errements ou mensonges, elle remet juste de la peinture fraîche sur la vieille peinture écaillée.
Pour l’instant, la catastrophe chimico-ferroviaire de l’Ohio est « juste » un désastre écologique : comprendre qu’il n’y a rien de politique là-dedans. C’est possible, mais dans un contexte de tensions internationales, de propagandes de guerre croisées, tous les scénarios sont possibles, tous les Pearl Harbor imaginables : l’histoire nous l’a appris.
En parlant de « déviation », les États-Unis peuvent-ils nous dire pourquoi ils sont capables de voir le « #Ballon » à 18 000 mètres au-dessus du sol, mais semblent avoir été aveugles au champignon toxique de chlorure de vinyle au-dessus de l'#Ohio ? pic.twitter.com/JvIXg7z5H2
— Ambassade de Chine en France (@AmbassadeChine) February 17, 2023
Deux semaines après l’impressionnant accident de train à East Palestine, dans l’est de l’Ohio, qui a libéré des produits chimiques dans l’environnement, les inquiétudes persistent et les scénarios catastrophes abondent.
Sur les réseaux sociaux comme Twitter et Telegram, les internautes n’hésitent pas à multiplier les superlatifs. « Le plus grave désastre écologique de l’histoire », peut-on lire à propos du déraillement du train de marchandises dans l’est de l’Ohio, le 3 février, qui a libéré des produits chimiques dans l’air, le sol et l’eau ; ou encore « Tchernobyl 2.0 », rapporte le New York Times.
Certains commentateurs n’hésitent pas non plus à accuser les autorités et les médias de vouloir volontairement étouffer l’affaire pour ne pas avoir à rendre compte des véritables conséquences de l’accident, poursuit le journal.
Tentative de dissimulation ?
La médiasphère de droite, en particulier, s’en donne à cœur joie, note le quotidien new-yorkais en citant le Conservative Daily Podcast, un programme s’adressant aux auditeurs de la droite radicale, qui n’y va pas par quatre chemins pour interroger le rôle des autorités dans l’affaire : « Attaque planifiée ? Tentative de dissimulation ? » Et pendant ce temps, « le hashtag #OhioChernobyl se répand sur Internet », souligne le New York Times.
L’EPA, l’agence fédérale de protection de l’environnement américaine, elle-même, a reconnu que la situation sur les lieux de l’accident, à East Palestine, dans l’Ohio avait été désastreuse à maints égards, notamment après que les autorités ont décidé de brûler la cargaison de substances chimiques plutôt que de risquer une explosion ou une autre catastrophe incontrôlée.
Lire l’article entier sur courrierinternational.com