Le « diktat » du président américain oblige Renault à cesser toute activité en Iran. Faute de quoi, l’Alliance Renault-Nissan risquerait de ne plus pouvoir commercer avec les États-Unis. Renault a produit à travers ses partenaires 100 000 voitures en Iran l’an dernier... Déjà, PSA avait dû se retirer en 2012 sous la pression de GM. Un manque à gagner pour l’industrie tricolore !
« Le président Obama a donné l’ordre de cesser l’activité en Iran », a affirmé ce vendredi, Carlos Tavares, directeur délégué de Renault, non sans ironie et une certaine amertume. Faute de quoi, les entreprises qui commerceraient encore avec ce pays se verraient interdire toute activité aux États-Unis. « Des discussions diplomatiques ont lieu d’État à État entre la France et les États-Unis » à ce sujet. Mais, en attendant d’éventuelles avancées sur ce sujet, Renault se voit contraint, après PSA, d’interrompre ses lucrativres activités en Iran. « On n’a pas le choix » ; souligne Carlos Tavares. Implantés historiquement, les deux constructeurs français sont frappés de plein fouet par le « diktat » américain. Ils détenaient tous les deux une part très importante du marché local... contrairement aux multinationales de Detroit GM ou Ford qui en étaient absentes !
100 000 voitures
« Plus aucune pièce ne sort des usines roumaines mais également françaises à destination de l’Iran », indique Carlos Tavares. Renault ne fabrique pas directement en Iran. Mais il fournissait des composants pour un assemblage sur place à travers deux partenaires, Iran Khodro et Saipa. Renault a vendu plus de 100 000 véhicules l’an dernier et 28 000 encore au premier semestre, pour l’essentiel des Tondar, des Dacia Logan rebaptisées et vendues sous le label du losange. Certes, les partenaires iraniens ont des composants en stock pour fabriquer quelques véhicules supplémentaires. Mais le flux va se tarir progressivement. Renault avait naguère produit à travers un licencié des R5 dans le pays... La firme française a du coup souffert au premier semestre de lourdes charges liées à l’arrêt « de fait » de ses activités en Iran.
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