Depuis quelques mois la tension monte à Toulouse. L’ouverture d’un local du bloc identitaire au centre-ville échauffe les esprits. Bien que fortement opposés aux idées du bloc identitaire, et en particulier opposés à sa focalisation sur l’islam ; nous ne voyons pas cette implantation comme une menace.
Tout d’abord le bloc identitaire est un groupe dont l’influence est toute relative et qui est bien loin d’accéder au pouvoir. Ce n’est donc pas un ennemi du système. De plus en authentiques démocrates nous respectons la diversité d’opinions et estimons que quiconque a le droit d’exprimer ses idées : du bloc identitaire aux libertaires. La liberté d’expression n’incluant bien sur pas la ratonnade et le passage à tabac.
Ce remue-ménage prend sa source, non pas dans une réaction outrée des Toulousains, qui ignorent très probablement l’existence de ce local ; mais dans la réaction de certains groupuscules d’extrême-gauche spécialisés dans le flicage et la dénonciation : les antifascistes.
Suite à des affrontements tragiques entre militants d’extrême-gauche et hooligans, un étudiant chilien de trente-six ans sous le coup d’une Obligation de Quitter le Territoire Français serait resté paralysé. Nous ne pouvons que déplorer cette issue, la politique devant rester un combat d’idées et pas un combat de battes de baseball.
Nos amis antifascistes ne souhaitent pas en rester là et organisent le 9 juin une manifestation pour la fermeture du local. Si on observe bien l’affiche, celle-ci présente un petit logo intéressant en bas.
Que les libertaires manifestent nous n’y voyons guère de souci. Mais que les affiches de la manifestation reprennent la symbolique de l’affrontement, montrant une personne qui en frappe une autre à terre alors qu’il y a déjà un blessé grave, c’est de la manipulation.
Il n’est pas cohérent d’un jour critiquer la violence des hooligans, et le lendemain se réclamer de cette même violence. Il est également irresponsable de la part de la mairie d’autoriser la tenue d’une manifestation appelant au combat de rue.
Si on se remémore les propos de Pierre Cohen indiquant à peu de chose près qu’éradiquer les nationalistes par le rapport de force physique c’est important, alors la tenue de cette manifestation prend tout son sens. Souhaitons que malgré ces actions masquées visant à discrètement jeter de l’huile sur le feu, Toulouse retrouve son calme.