L’ancien Premier ministre portugais António Guterres est clairement favori pour succéder à Ban Ki-moon en tant que secrétaire général de l’ONU, après le vote formel des membres du Conseil de sécurité prévu jeudi. Ce socialiste modéré, catholique et pro-européen, a fait ses preuves en tant que haut commissaire de l’ONU aux réfugiés (HCR). Plus convaincant que ses rivaux dès les auditions passées à la mi-avril devant l’Assemblée générale, António Guterres s’est imposé comme favori pour administrer les Nations unies en remportant les cinq scrutins indicatifs organisés au Conseil de sécurité.
Mis à l’épreuve par la plus grave crise de réfugiés qu’a connue le monde en raison de la guerre civile en Syrie, cet homme de 67 ans n’a cessé de lancer des cris d’alarme à la communauté internationale pour plus de solidarité envers les millions de migrants et demandeurs d’asile. Le bilan de ses deux mandats à la tête du HCR (2005-2015) est également marqué par une réforme de son organisation interne, qui a permis de réduire d’un tiers le personnel basé à Genève afin d’augmenter sa capacité d’intervention d’urgence à l’international.
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Cet Européen convaincu se fixe pour objectif prioritaire l’entrée dans l’euro, pari qu’il remporte avec succès. Reconduit après les législatives de 1999, António Guterres restera dans l’histoire comme le premier chef d’un gouvernement minoritaire à mener son mandat à terme depuis l’avènement de la démocratie au Portugal. Ses détracteurs, notamment au sein du PS, lui reprochent cependant d’avoir contribué à la victoire du « non » lors du référendum de 1998 sur la dépénalisation de l’avortement, car ce fervent catholique n’a jamais caché ses réticences à l’égard de l’interruption volontaire de grossesse.
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Qui est Antonio Guterres ?
Hier, lors d’un sixième vote informel, le Conseil de sécurité des Nations Unies a élu à l’unanimité Antonio Guterres comme successeur de Ban Ki-Moon à la tête de l’ONU. Le nouveau secrétaire général prendra ses fonctions le premier janvier 2017.
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Il faut aussi souligner le fait qu’Antonio Guterres fait partie de ces immigrationnistes forcenés qui cherchent à imposer des migrants à l’Europe et particulièrement aux pays d’Europe centrale qui sont réticents à le faire. En août dernier, il a notamment déclaré que l’effort demandé à l’Europe en la matière n’était pas énorme.
Israël-Palestine
Le site israélien Le Monde juif le qualifie « d’anti-israélien » car il est un détracteur bien connu de l’État d’Israël. En 2009, M. Guterres avait affirmé que le conflit à Gaza était « le seul conflit au monde où les personnes n’ont même pas la possibilité de fuir ». Selon le même site, Guterres « a par ailleurs régulièrement accusé l’armée israélienne de faire payer "un lourd tribut aux civils dans ce conflit, notamment les enfants" ».
L’ambassadeur israélien pour les Nations Unies, Danny Danon, a déclaré au sujet de l’élection de Guterres à la tête de l’ONU : « J’espère que ce changement [à la tête des Nations Unies] va mettre un terme à l’hostilité de l’organisation envers l’État juif » et que « […] [l’organisation] va agir dans l’esprit de ses principes fondateurs en tant qu’entité juste, capable de faire la différence entre le bien et le mal et va mettre fin à son obsession d’Israël ». Ce qui pourrait être perçu de bonne augure est également à nuancer, car les antisionistes, comme le fait remarquer Gilad Atzmon, jouent souvent le rôle d’opposition contrôlée, un peu comme Noam Chomsky, et ne contribuent pas vraiment à ce que les choses changent.
Conclusion
L’avenir nous dira si le bilan de Antonio Guterres à la tête de Nations Unies sera tellement différent de celui de ses prédécesseurs, incapables d’empêcher des conflits les plus souvent provoqués par les grandes puissances, et l’empire américano-sioniste en particulier et incapable aussi de forcer Israël a traiter dignement les Palestiniens et leur permettre de vivre dans un État viable. On peut également soupçonner qu’il a été nommé en raison de son travail au HCR en faveur des réfugiés et qu’il est chargé de forcer la main des États qui pratiquent une politique d’insoumission comme la Hongrie.