Le Crif s’en est vivement pris lundi au député UMP Henri Guaino, selon lui coupable d’"insultante falsification" et de "prétentieuse auto-appropriation du gaullisme" dans sa violente critique du discours de François Hollande sur la rafle du Vél d’Hiv.
L’ex-conseiller spécial de Nicolas Sarkozy s’était auparavant déclaré "scandalisé" par les propos de François Hollande selon qui la rafle avait été commise "par la France". Henri Guaino avait également dit : "Peut-être que M. Hollande se sent plus proche de la France des notables apeurés qui se sont précipités à Vichy après l’armistice ?"
Selon son président Richard Prasquier, le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) "est lui-même scandalisé par les propos de M. Henri Guaino sur le discours du président de la République au cours de la commémoration de la rafle du Vél d’Hiv" dimanche.
Ce discours "reflète la triste vérité historique", "le fait que le crime a été commis par la France, c’est-à-dire par le gouvernement au pouvoir de l’époque, mais qu’il l’a été aussi contre la France, c’est-à-dire contre les valeurs qui fondent le contrat républicain".
"Lui faire le procès d’être proche des notables vichystes "apeurés", correspond à une insultante falsification de ses paroles et à une prétentieuse auto-appropriation du gaullisme, alors que le président de la République a mis en avant la Résistance, les Justes et l’action du Général De Gaulle", écrit dans un communiqué le président du Crif.
"Ces attaques ad hominem sans justification ne grandissent pas leur auteur", conclut Richard Prasquier.