La cour d’appel de Paris a confirmé un jugement qui estimait que l’expression « Français blancs dits de souche » ne « recouvre aucune réalité légale, historique, biologique ou sociologique ».
Cela ne devrait pas empêcher certains politiques de continuer à employer cette expression très liée aux milieux identitaires. La justice a toutefois tranché très clairement aujourd’hui à Paris : les « Français blancs dits de souche » ne constituent pas un « groupe de personnes » au sens de la loi française. Sous-entendu, on peut critiquer la France sans viser spécifiquement les personnes blanches.
La cour d’appel de Paris jugeait en effet une affaire opposant l’Alliance générale contre le racisme et pour le respect de l’identité française et chrétienne qui avait attaqué un rappeur et un sociologue pour injure raciale et provocation à la haine. Ce rappeur et ce sociologue avaient écrit conjointement, en 2012, un CD et un livre nommés Nique la France [dont le co-auteur était Saïd Bouamama, NDLR].
Relaxés en première instance, les deux hommes étaient confrontés, ce mercredi, à un procès en appel, qui ne portait que sur les dispositions civiles du jugement. Et la cour d’appel de Paris a confirmé que la notion de Français de souche « ne recouvre aucune réalité légale, historique, biologique ou sociologique ».
De plus, n’en déplaise à Nadine Morano, la justice a estimé que « la blancheur ou la “race blanche” » n’est « en aucune manière une composante juridique de la qualité des Français » et que « les Français blancs dits de souche ne constituent pas un “groupe de personnes” » au sens de la loi de 1881 sur la liberté de la presse.