Il y a quelques mois, j’ai reçu une invitation pour me rendre en Israël et donner une conférence publique à Tel Aviv sur le thème de la survie liés à mes livres Survivre à l’effondrement économique et Rues barbares.
J’ai l’habitude de me rendre là où je suis invité et j’ai bien sûr accepté.
De plus, je ne fait pas secret que, par le passé et de par ma carrière professionnelle, je me suis rendu de nombreuses fois en Israël, pays que je connais très bien et j’y ai même sur place de nombreux amis. Enfin, Israël est un pays où je peux vérifier si mon expérience sur les techniques de survie peut se comparer à celles que de nombreuses personnes sur place ont mis en place, à titre individuel ou en communauté, notamment dans le cadre – dans le passé – des Kibboutz.
J’ai également profité de ce voyage pour organiser une visite à des contacts dans les territoires palestiniens occupés, notamment à Ramallah, Jérusalem et à Jenin, afin d’écouter les expériences de survie quotidienne des personnes sur place.
À cause de la situation de guerre de ces derniers jours, je me vois malheureusement contraint d’annuler la conférence publique prévue le 26 novembre.
Mon approche quant à la survie a toujours été d’alerter et de conseiller les gens de bonne volonté quelles que soient leurs croyances, leurs opinions politiques et leurs origines. Volontairement apolitique et neutre, ma visite en Israël et en Palestine pourrait être interprétée comme un soutien à l’une des parties et servir de propagande, ce qui va à l’encontre de mes objectifs et de la morale.
Je n’ai aucune hostilité envers les peuples israéliens et palestiniens, même si j’ai, en privé, une opinion critique et sévère sur certaines politiques de leurs gouvernements.
Je souhaite pouvoir continuer à parler du contenu de mes livres de manière sereine, impartiale, apolitique et neutre. Il m’est important de souligner que mon allégeance n’est que pour ma famille et mon pays, la Suisse.
Comme le dit le texte d’une chanson de Van Halen : « Ce qui est compris, n’a pas besoin d’être discuté. »
Je pense donc que vous comprenez ma démarche.
Piero San Giorgio