Dans son dernier rapport, Amnesty International stigmatise le « racisme institutionnel » censément pratiqué en Allemagne en agitant l’épouvantail nazi à propos d’une vieille affaire de meurtres non élucidés. Une manœuvre cousue de fil blanc pour faire oublier les crimes bien réels des migrants.
Le dernier rapport d’Amnesty International consacré à l’Allemagne, sous la signature de Marco Perolini, est un modèle du genre : l’information en est ténue, la rhétorique en est répétitive, avec des éléments de langage bien en place, et la référence ultime, pour convaincre le public que l’Allemagne souffre de racisme institutionnel, en l’absence de dossier de référence sérieux, est le nazisme, dont l’épouvantail suffit toujours à intimider le lecteur et à tétaniser ses facultés critiques. En l’espèce le néo nazisme avec la Nazional Sozialistiche Untergrund, un mini groupuscule (deux à six membres au maximum) présumé néo-nazi et terroriste dont deux membres putatifs ont été retrouvés morts dans un van Volkswagen en 2011, et dont le procès se poursuit depuis sans qu’aucun élément de certitude n’ait été établi.
Amnesty International accuse l’Allemagne de racisme institutionnel
Voyons d’abord les accusations portées par Amnesty International contre le racisme institutionnel en Allemagne. « Avec l’augmentation des crimes de haine en Allemagne, on doit noter une réponse insuffisante indurée et bien documentée des organismes chargés de faire appliquer la loi. Cette question est maintenant d’une urgence particulière à la lumière de la montée des crimes de haine liée à l’arrivée massive de demandeurs d’asile en 2015 ». Le procédé d’inversion est ici flagrant : l’invasion de 2015 s’est en effet accompagnée d’un grand nombre de crimes commis par les migrants, et Amnesty International tente d’imputer la violence aux citoyens d’Allemagne. L’expression « crime de haine » (« hate crime ») est commune dans la langue de bois anglo-saxonne pour désigner un crime censément raciste.
Marco Perolini poursuit : « De nombreux facteurs indiquent l’existence d’un racisme institutionnel dans les organismes chargés de l’application des lois en Allemagne ». Quelles sont ces facteurs ? Perolini peut le dire, mais il ne le dit pas. Cela ne dispense pas le ministre fédéral de la justice, Heiko Maas, de répondre d’urgence au rapport d’Amnesty International : « Une chose est claire : un État de droit ne pourra jamais accepter la violence raciste. Nous devons faire tout ce que nous pouvons pour arrêter vite les coupables et les punir avec rigueur ».
Le dossier d’Amnesty International est vide
On demeure admiratif devant la détermination du ministre et l’aplomb du rapporteur, mais tout cela ne repose que sur une affirmation. Les éléments statistiques fournis par Amnesty International pour étayer son propos sont rares et peu probants.