Le documentaire diffusé par CBS en 1988 intitulé Americain Girls in Paris (en anglais non sous-titré) resurgit à l’occasion de l’immense affaire Epstein. Une affaire tentaculaire, malgré les dénégations du Monde et de Marianne...
On y entend un certain Claude Haddad, qui dirige une agence de jeunes filles très fraîches, nier avoir eu des relations sexuelles avec des mineures. Mais un ex-mannequin qui avait 16 ans à l’époque raconte comment Haddad l’a agressée sexuellement...
Elle soutient que toutes les filles de l’agence ont subi approches, pressions, ou chantage sexuel. Et lorsque la journaliste qui interviewe Haddad lui demande avec combien de jeunes filles (« teenagers ») il a couché, l’agent tique sur le mot « teenage ». Il nie avoir couché avec des jeunes filles de 16 à 19 ans mais la journaliste produit alors des lettres compromettantes avec des détails précis : il y est traité de « sexuellement perturbé », de « pervers », et une fille de 15 ans affirme qu’il l’a « presque violée ».
Confirmation de la mauvaise réputation d’Haddad par une professionnelle américaine qui n’envoie plus ses filles chez cet agent, parce qu’elle « sait ce qu’il leur fait ». Mais cette même femme travaille avec un autre agent qu’elle estime plus fiable : Jean-Luc Brunel !
C’est à 8’31 que le documentaire évoque le nom du fournisseur d’Epstein (qui lui n’est pas nommé). Brunel organise à cette époque des dîners entre les filles et « des hommes »...
Il agit comme un « match maker », précise une jolie brune, c’est-à-dire un intermédiaire entre les jeunes mannequins et des clients, ce qui ressemble fortement à du proxénétisme. Elle ajoute que si les filles refusaient de voir ces clients, elles ne travaillaient plus et pouvaient dire adieu à la carrière dont elles rêvaient.
« Je ne me souviens plus de rien après ça... »
Dans l’extrait qui montre une soirée aux Bains-Douches (à 11’23), la voix off décrit un Brunel lourdement accro à la coke, qui en offre aux filles, certaines sont d’ailleurs tombées dedans. L’une d’entre elles témoigne d’une autre technique de Brunel, qui lui a fait prendre « un verre » (probablement avec un anesthésiant dedans du type GHB) et sans comprendre, sans se souvenir comment, elle s’est retrouvée dans la salle de bain, puis dans le lit de l’agent. Elle affirme avoir alors été « violée ».
Version longue non sous-titrée :