Une association américaine tire la sonnette d’alarme concernant le déploiement, par plusieurs bureaux de police et municipalités, d’Amazon Rekognition, un système de reconnaissance faciale en temps réel, qui autorise dans une certaine mesure une surveillance de masse.
Une antenne californienne de l’Union américaine pour les libertés civiles (ACLU) a mis en lumière l’utilisation par les officiers de police du comté de Washington (Oregon) d’une technologie de reconnaissance faciale développée par Amazon, baptisée Rekognition. La police locale, qui paie un abonnement mensuel pour exploiter ce service, aurait accepté de signer des accords de non-divulgation de sorte à ne pas attirer l’attention publique sur ce système.
Dans les faits, Rekognition améliore l’efficacité des dispositifs vidéo déjà utilisés, qu’il s’agisse des caméras dont sont équipés les forces de l’ordre ou des systèmes de vidéosurveillance municipaux. Cela permet notamment de scanner des flux vidéo pour y détecter des individus présents dans les fichiers de la police, ce qui n’est pas sans alerter les défenseurs des libertés individuelles.
C’est d’ailleurs un projet utilisant cette technologie mené à Orlando qui génère les craintes les plus importantes ; la reconnaissance faciale étant apparemment utilisée en temps réel sur les images provenant d’un vaste réseau de caméras installées un peu partout dans la ville.