Jean Jaurès, que tout le monde loue aujourd’hui pour son pacifisme, disait que les prolétaires allemands ne tireraient jamais sur les prolétaires français et qu’ils préfèreraient se révolter contre le Kheiser si celui-ci déclenchait la guerre.
Cela prouve bien que les socialistes de l’époque étaient déjà des lumières.
Car en effet, ils se sont bel et bien révoltés ... mais 4 ans après la déclaration de la guerre, seulement. Et non pas parce que leur empereur faisait tuer ses jeunes soldats vainement ou mutiler et massacrer des millions de français, qui défendaient leur sol (je dis ça à l’adresse de tous les roitelets de la germanolâtrie qui me liraient), mais uniquement parce que le blocus anglais finissait par les toucher à l’estomac.
Ils se sont révoltés et ont réussit à faire tomber l’empereur (donc, ils auraient pu le faire dès le début) uniquement quand ils ont été touchés, eux ...
Autrement, que leur armée tue des Français, des Russes, des Roumains, des Serbes ou des Italiens qui se battent pour défendre leurs foyers ... ils n’en avaient rien à battre.
Cet égoïsme et surtout cette imprévoyance (comme si l’éventualité d’un blocus britannique qui aurait affamé tout le monde en Allemagne serait une surprise en cas de conflit) est une habitude chez ce peuple. Défauts qui se sont répétés dramatiquement par la suite : comment peut-on ne pas être fichu de deviner à l’avance que déclarer la guerre à tout le monde, puis affamer et opprimer les peuples occupés...ça allait se terminer par une Allemagne envahie de toutes parts et ruinée ?
Quand la France de Napoléon a été dans la même situation, elle n’a pas envoyé des gamins de 8 ans se battre dans les ruines de Paris et se faire tuer comme des lemmings, elle a reconnu sa défaite et a capitulé non sans avoir remporté quelques ultimes victoires ou mener quelques ultimes batailles à l’extérieur pour rappeler que, même vaincue, elle restait une grande puissance militaire (contrairement à ce que l’on pense, la défaite de Waterloo a été un succès géopolitique pour la France sur le long-terme). Résultat, la défaite de Napoléon n’a pas empêché la France de continuer à exister après lui, y compris d’un point de vue militaire en plus de ne pas avoir été coupée en deux. Pour l’Allemagne post-1945, en revanche...
Cela montre bien pourquoi l’UE ne pouvait que péricliter en étant dirigée par les élites d’un pays où seul le court-termisme et l’égoïsme tiennent lieu de pensée politique.
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