Rhein, c’est le Rhin, et Metall, c’est métal, comme celui des canons. Rheinmetall, c’est la nouvelle multinationale allemande qui veut tout écraser, en Europe.
Pour l’instant, pour des raisons historiques, c’est la France qui tient le flambeau en Europe avec ses missiles, ses Caesar, ses chars, mais surtout ses Rafale et ses têtes nucléaires. Et son aptitude au combat, puisque ça fait 80 piges qu’on est en guerre. Moins que les Américains, mais quand même : on va partir de 1945 car sinon on y est encore demain.
• 1945 Algérie (le Constantinois) et Syrie 
• 1946 – Indochine 
• 1947 – Madagascar 
• 1950 – Corée 
• 1954 – Algérie 
• 1955 – Cameroun
• 1969 – Tchad 
• 1977 – Sahara occidental 
• 1982 – Liban
• 1990 – Golfe (coalition) 
• 1991 – Djibouti 
• 1992 – Bosnie (OTAN)
• 1998 – Kosovo (OTAN)
• 2001 – Afghanistan (coalition) 
• 2002 – Côte d’Ivoire
• 2004 – Centrafrique 
• 2011 – Libye 
• 2013 – Mali 
• 2013 – Irak 
• 2014 – Syrie 
• 2022 – Ukraine (OTAN)
• 2024 – Mer Rouge
Devant le danger russe, ce chiffon rouge agité par le Système pour piller encore plus les citoyens européens, après le pillage du covidisme, l’Allemagne, restée longtemps pacifique (elle vendait quand même des armes un peu partout), réarme. Merz, qui est à moitié dingue, veut venger la Wehrmacht qui a perdu à plate couture en deuxième mi-temps en 1945, après avoir fait une excellente première mi-temps. Mais les Russes sont les rois de la remontada.
Venger l’affront de 1945 est une noble raison, mais ça risque à nouveau de mal finir pour les Teutons, et encore plus pour les pays qui sont en étau entre la Russie et l’Allemagne, qu’on a appelés à juste raison les terres de sang (si les pays baltes et la Pologne pouvaient déménager, ils le feraient, même en Afrique). Entre les deux géants, la vie, politique ou physique, est toujours risquée.
 
Quand on voit qui était à l’inauguration de cette usine de munitions, on a l’impression de retrouver les puissances de l’Axe en 1939, la Hollande mise à part. Il ne manque plus que l’Italie de Musso-Meloni et ça repart pour un tour ! Le Monde, qui n’est plus un journal pacifiste (donc traître à l’OTAN), est très excité.
Le 20 octobre, Rheinmetall a annoncé que le site d’Unterlüess serait le principal bénéficiaire d’une commande de chars de 3,5 milliards d’euros, passée par le consortium européen d’armement OCCAR. Fin août, le groupe a ouvert à Unterlüess une nouvelle usine, destinée à devenir le premier site de production de munitions en Europe en 2027. L’inauguration s’est faite en présence du vice-chancelier et ministre des finances, Lars Klingbeil, du ministre de la défense, Boris Pistorius, du Néerlandais Mark Rutte, le secrétaire général de l’OTAN, accompagnés du président bulgare, Roumen Radev, du Premier ministre roumain, Ilie Bolojan, ainsi que des représentants de Lettonie et de Lituanie.
Rheinmetall veut faire jeu égal avec les monstres américains de l’armement :
Économiquement, Rheinmetall est devenu un poids lourd de l’industrie allemande en crise. Le titre de la société se négocie actuellement autour de 1 800 euros à la Bourse de Francfort, contre 90 euros au début de 2022. Son chiffre d’affaires a doublé, à 10 milliards d’euros. Et ce n’est qu’un début, promet M. Papperger, qui vise de 40 milliards à 50 milliards d’euros d’ici à la fin de la décennie, avec une marge opérationnelle de 20 %. Un bond gigantesque, qui doit lui permettre de jouer dans la même ligue que les groupes américains Lockheed Martin (71 milliards de dollars de chiffre d’affaires, soit 60 milliards d’euros) et Northrop Grumman (41 milliards de dollars).
Ainsi, les milliers d’ouvriers licenciés de chez Volkswagen (depuis la coupure du gaz russe qui assurait à l’industrie allemande sa rentabilité) vont pouvoir se faire embaucher chez les métallos du canon. Là encore, ça rappelle les chômeurs et les communistes allemands entraînés dans l’effort de guerre des années 30. En outre, on remarque que comme chez nous, l’industrie de l’armement décolle au détriment du reste de l’industrie, qui se casse la gueule. Ou à qui l’on casse la gueule, dans une guerre intérieure contre les peuples.
Le monde va donc tranquillement vers la guerre, puisque la frénésie d’achat d’armes y mène, une étincelle suffira. Et les étincelles, c’est pas ce qui manque aujourd’hui, surtout qu’on a des professionnels de l’étincelle. Il y a même des boîtes pour ça : on les appelle les services. Parce qu’ils rendent service à l’humanité ?
Bonus : le fils de Staline parle au renseignement allemand
Nous sommes en 1941 et à la page 656 du Barbarossa de Jean Lopez et Lasha Otkhmezuri.
Q : Que pensez-vous de la politique de terre brûlée qu’applique l’armée, surtout sous la pression des commissaires [politiques, NDLR] ? Savez-vous dans quelle situation cela met la population russo-soviétique ?
R : Écoutez, je ne suis pas l’URSS, je suis citoyen de l’URSS. [...] Si vous voulez mon avis personnel, le voici : quand Napoléon a envahi l Russie, on a fait la même chose.
Q : Considérez-vous que ce soit normal ?
R : Oui, je considère que c’est juste. [...]
Q : Pensez-vous que le gouvernement russe fera la même chose avec Moscou, comme à l’époque de Napoléon ?
R : Je ne sais pas, je n’en ai aucune idée.
Q : Une telle mesure peut-elle stopper l’avancée des troupes allemandes ?
R : Je ne sais pas, je n’en ai aucune idée. [...] Je pense qu’à la guerre tous les moyens sont bons. La guerre c’est la guerre. [...] Mais d’où déduisez-vous que vous allez prendre Moscou ? Vous êtes trop sûrs de vous !
Iakov mourra dans le camp de concentration de Sachsenhausen, le 14 avril 1943, officiellement en se jetant dans les barbelés électrifiés.

 
		
			 
		
			 
	






 
	 
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