Face à une nouvelle vague d’accusations de piratage russe contre les États-Unis, l’ambassadeur de la Fédération de Russie en France Alexandre Orlov reste ferme, qualifiant tout reproche envers Moscou d’indécent et ridicule.
La paranoïa américaine est désormais officielle : le président sortant Barack Obama a accusé publiquement la Russie d’avoir mené une campagne informatique visant le Parti démocrate pendant la campagne électorale aux États-Unis.
« La Russie n’a jamais piraté le Parti démocrate. Ce n’est pas notre façon d’agir », a déclaré sans détour Alexandre Orlov, ambassadeur de la Fédération de Russie en France, sur BFMTV.
Selon lui, ces accusations ne relèvent que d’une « paranoïa » et sont ridicules tout autant qu’indécentes.
M. Orlov constate également que la balance de pouvoir est en train de pencher vers Donald Trump, et qu’il faudra alors bâtir un dialogue avec ce dernier.
« Barack Obama n’est plus président des États-Unis. Enfin si, mais seulement officiellement. Il peut dire tout ce qu’il veut », a estimé M. Orlov. « Dans nos relations avec les États-Unis, on se dirige vers une normalisation grâce à Donald Trump ».
Enfin, la guerre froide, déclenchée par certains en Occident, va bientôt se terminer, résume-t-il. « Je crois que ces changements commencés aux États-Unis vont sans doute atteindre l’Europe ».
L’agonie de l’administration américaine est remontée jusqu’à Barack Obama, lequel s’en est pris directement au président russe, le menaçant de représailles pour son ingérence présumée dans les élections. Les propos de M. Obama interviennent au moment où la paranoïa antirusse prend une tournure inquiétante outre-Atlantique.
Mercredi, la chaîne américaine de télévision NBC News, citant deux sources haut placées au sein du renseignement des États-Unis, est allée jusqu’à affirmer que le président Vladimir Poutine était personnellement impliqué dans la campagne secrète russe d’ingérence dans l’élection présidentielle américaine.
En octobre, les services spéciaux américains ont ouvertement accusé Moscou de tentatives d’influencer les élections, reconnaissant néanmoins que les hackers n’ont pas réussi à accéder aux systèmes électoraux américains.
Par la suite, la Maison Blanche a reconnu ne pas avoir détecté d’attaques de hackers le jour de l’élection.