La République est post monarchique de droit divin.
Et le post monarchie constitutionnelle, sera peut être national.
Ou pas.
D’abord, si le constat d’un glissement à droite des peuples est incontestable (Trump, Brexit, Orban, Salvini) il convient de distinguer le Brexit du reste.
Le Brexit fut initié en grande partie par des électeurs qui vivent correctement, c’est là son paradoxe, les baby boomers ont voté oui et se sont mobilisés en masse, prenant de court les bobos nourris au biberon du numérique et du réchauffement climatique, plus laxistes quant au vote, alors qu’ils sont les grands perdants de la mondialisation.
Mais dans l’absolu, les européistes sont majoritaires comme l’étaient les pro Hillary, dont l’échec doit autant à Trump qu’au système électoral US, d’ou de vives tensions instrumentalisées par les loges protestantes revanchardes.
Ensuite, Mélenchon a effectivement couru après les jaunes, mais par Ruffin, Amar voire Quatennens interposés.
Depuis, il se tait ou fait le service minimum, non pas parce que ses maitres l’y obligent, mais parce qu’il a compris que la structuration inévitable des jaunes fera son job, à savoir couper en deux les populismes et au profit du pouvoir et ce, dès les européennes.
Enfin, si le peuple français aime la politique, malheureusement, il a oublié son cartésianisme légendaire.
Les jaunes étaient unis par des revendications de pouvoir d’achat, mais depuis les miettes lâchées par Macron, il ne reste plus que ceux dont la critique va au delà d’une revendication de classe (RIC, sortie de la zone Euro, immigration etc...) et malheureusement, ces derniers sont minoritaires et trop facilement taxés de radicaux et pas seulement par Castaner…
Si les jaunes ont le grand mérite d’obliger l’establishment à révéler ses impostures à son service (quel silence assourdissant des banlieues, des agriculteurs, des routiers, des étudiants, des fonctionnaires), ils manqueront de relais dans les prochaines semaines, sauf basculement très improbable des corps constitués qui sont tous FM dans la haute hiérarchie, alors que la base a été calmée par quelques cacahuètes.
Le capitalisme domine parce qu’il n’existe pas une alternative valable et formalisée, c’est pour cela qu’il a muté en capitalisme mondialisé.
Pour combattre ce tropisme anarchique, il faut des propositions positives et non pas uniquement des critiques de ses dérives, quand bien même elles soient justifiées.
Le RIC est donc un excellent cheval de Troie.
Répondre à ce message