La prophétie apocalyptique de La France contre les Robots s’est déjà réalisée, si bien que la mise en garde visionnaire du très inspiré Georges Bernanos contre le totalitarisme de la consommation nécessite, 80 ans plus tard, un prolongement de pensée, un appendice : nous sommes passés, au tournant des années 1990, de la dictature économique à la dictature sexuelle.
J’entends par là que le désir, aujourd’hui insatisfait par la débauche consommatoire qui lui est offerte, se redéploie sur le terrain de la sexualisation des enfants : lorsque posséder l’I-Phone 72, une Berline, des actions en bourse, ne suffisent plus à érotiser l’objet fétiche et à lui faire remplir sa fonction de flatteur ultime du désir, le désir tend à repousser plus loin les limites susceptibles de le combler : abuser sexuellement des enfants.
La France du XXème siècle contre les Robots doit être accueilli comme des prolégomènes au véritable combat du XXIème siècle : la fronde de l’homme robotisé contre la Loi anthropologique qui rend tabou le corps de l’enfant. Tout continuateur de l’œuvre bernanossienne se doit, il me semble, de se pencher sur la France contre les Pédos.
L’hypersexualisation de l’enfance via la violation du sanctuaire des maternelles par des créatures du monde interlope, ainsi que le pédocrime d’élite en France, au Maroc et aux Philippines, constituent la nouvelle extension du désir, de la consommation prédatrice.
J’observe dès lors que le corps de l’enfant est en train de devenir le nouvel outil de production du désir que s’approprie la classe dominante. L’élite pédo-sataniste, promotrice de la grande réinitialisation sexuelle visant à décriminaliser le viol des nourrisons et des enfants, travaille de manière souterraine à l’appropriation du corps de l’enfant comme mode de production d’un désir exclusif, interdit au Sans-Dent, fournisseur de la matière première infantile, comme au bourgeois, trop moralement conservateur.
Bien que les catégories marxistes conservent leur validité, elles ont pour défaut de réduire la lutte des classes à l’agent économique. Or, la lutte des classes s’est déjà déplacée sur le terrain de l’accès à la consommation sexuelle de l’enfant : appartiennent à l’élite le journaliste familier, le politique, le juge, le comédien désargenté, ayant le monopole et l’impunité sur le viol des enfants. L’appropriation du moyen de consommation de la matière première infantile est le marqueur élitaire par excellence.
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