En avril dernier, la CICAD (Coordination intercommunautaire contre l’antisémitisme et la diffamation) organisait plusieurs tables rondes dans le cadre du Salon du Livre de Genève. L’une d’elle cherchait à répondre aux questions suivantes : comment le sujet de la diversité est enseigné dans les écoles ? Quel est le constat ? Quels sont les défis auxquels les éducateurs doivent aujourd’hui faire face pour éduquer les jeunes ?
L’un des invités n’était autre qu’Alain Jakubowicz, le président de la LICRA. Le moins que l’on puisse dire c’est que l’invité français a créé le malaise sur le plateau. Il a commencé par dire qu’il se sentait étranger à ce débat en admettant qu’il n’y avait pas de problème d’antisémitisme en Suisse. Il parle même de ce pays comme celui d’un pays de bisounours où tout va bien.
Son discours met en grande difficulté la CICAD qui produit chaque année un rapport alarmiste et qui réclame constamment du soutien de la part des autorités pour faire face aux dangers qui planeraient sur la communauté juive en Suisse. La modératrice tente piteusement de remettre le rapport de la CICAD sur la table mais semble faire chou blanc auprès de l’avocat qui modère ensuite ses propos pour la forme et sans doute pour ne pas humilier excessivement ses interlocuteurs.
Alain Jakubowicz souhaite tellement insister sur la gravité du problème en France, qu’il réussit, peut-être de manière involontaire, par délégitimiser de manière percutante la CICAD et son travail.
La longue tirade embarrassante pour la CICAD à partir de 38’56 :