@ Demy
Il semble que vous forgiez votre raisonnement sur des données historiques erronées.
Le XIXeme siècle fut une horreur absolue pour ce qui concerne les conditions de travail, et c’est le fruit de la Révolution française. Le prolétariat est une invention du XIX, grâce aux lois Le chapelier et Dallarde, mettant fin à toutes les protections sociales d’ Ancien régime, votées durant la Révolution Française.
Mais qui sont les premiers à essayer d’enrayer la logique bourgeoise et marchande qui a mit en esclavage les populations ? Les monarchistes catholiques. Et ce, bien avant les marxistes socialistes et communistes :
Le 22 décembre 1841, Le Vicomte Alban de Villeneuve-Bargemont prononce une allocution acide à la chambre des députés sur les conditions ouvrières, et notamment le travail des enfants qui le scandalise. Il obtient gain de cause. En 1850, c’est un autre monarchiste catholique, le vicomte Armand de Melun qui réussi à faire passer des lois sociales, contre les logements insalubres, autorise la création de caisse de retraite, d’assistance judiciaire et hospitalière etc. Je ne citerai pas nom plus le comte de Chambord et La Tour du Pin.
Tout les républicains libéraux étaient contre. Monsieur Waldeck-Rousseau qui légiféra sur les syndicats et encadra donc leurs créations en 1894, le fit pour contrer la re-création des corporations voulu par le comte de Chambord notamment ( demande éminemment populaire également). Quand on sait que ce Waldeck-Rousseau est à l’origine de la loi de 1901, qui ouvrit un boulevard à la Franc-Maçonnerie, qu’il purgea l’armée au moment de l’affaire Dreyfus, en limogeant les anti-dreyfusards et qu’il était un colonialiste acharné, envoyant même les tirailleurs tirer sur une foule en Algérie en 1901, on se demande ou est le social la dedans…
Avec la peur du communisme une partie des catholiques français ont, au XX siècle, laissé tomber les questions sociales, mais c’est faux pour le XIX.
La seule chose qui fait véritablement peur au capital c’est la communauté paysanne et la corporation, une entente verticale et hiérarchique qui donne un sens au travail, et une dignité à un homme qui redevient artisan et non pas prolétaire qui fait tourner la machine…