Le président afghan Ashraf Ghani a révélé que l’État islamique a revendiqué l’attentat-suicide qui a fait au moins 33 morts et plus de 100 blessés samedi à Jalalabad, dans l’est de l’Afghanistan.
Un kamikaze en moto s’est jeté sur la foule de fonctionnaires et de soldats qui se rassemblaient pour venir prendre possession de leur salaire mensuel auprès d’une agence locale de la Kabul Bank, la principale banque privée du pays.
Les talibans afghans ont fait savoir qu’ils n’étaient pas à l’origine de cet attentat, qu’ils ont qualifié d’« acte maléfique ». Shahidullah Shahid, ex-porte-parole des talibans pakistanais, limogé après avoir fait allégeance à l’État islamique, a revendiqué l’attaque au nom du groupe, une première dans le pays.
Le printemps est synonyme de reprise des combats en Afghanistan : le 10 avril, 15 civils ont été tués dans deux attaques à la bombe, dont un attentat-suicide visant un convoi de l’OTAN revendiqué par la rébellion talibane dans les provinces de Nangarhar (est) et Ghazni (sud-est). Le même jour, 18 soldats ont été tués dans une autre attaque dans la province du Badakhshan (nord).
Ces violences interviennent alors que le retrait de la plupart des troupes étrangères a ramené le contingent de l’OTAN à un peu plus de 12 000 hommes, chargés de former et d’épauler l’armée afghane dans leur mission de ramener l’ordre dans le pays.