Des affrontements ont éclaté vers midi entre policiers et salafistes à la Cité Ettadhamen, en banlieue ouest de Tunis, où le mouvement Ansar Ashriaa a appelé ses militants à se réunir faute d’avoir pu tenir son congrès à Kairouan. Des heurts avaient toutefois aussi lieu dans cette dernière ville.
Des centaines de salafistes, qui ont érigé des barricades à l’aide de pneus en feu dans les rues de ce quartier, jetaient des pierres sur les policiers qui répondaient par des gaz lacrymogènes et des tirs de sommation. Des blindés de la garde nationale sont arrivés en renfort ainsi que des camions de l’armée tunisienne pour tenter de disperser les militants salafistes.
Ansar Ashariaa a appelé ses partisans à se réunir dans ce quartier de Tunis considéré comme l’un de ses bastions après que les autorités ont bouclé Kairouan (150 km au sud de Tunis) pour empêcher la tenue du congrès du mouvement salafiste jihadiste.
Des affrontements ont d’ailleurs également éclaté en milieu de journée entre militants salafistes et forces de l’ordre dans cette ville. Les militants, barricadés derrière le mur d’enceinte d’une mosquée du quartier Bab Achouhada du centre-ville, ont jeté des pierres sur la police qui a répliqué avec des gaz lacrymogènes.