Coup de colère du Conseil supérieur de la magistrature (CSM). L’instance s’est insurgée ce dimanche contre « la mise en cause » de la justice dans deux affaires « douloureuses », en référence à la contestation de l’arrêt de la Cour de cassation dans le dossier Sarah Halimi et du verdict au procès de Viry-Châtillon.
« L’institution judiciaire doit pouvoir continuer de juger, à l’abri des pressions, en toute indépendance et en toute impartialité », écrit l’organe dans un communiqué, en appelant « à la mesure ».
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— Conseil magistrature (@CSMagistrature) April 25, 2021
Concernant l’affaire Halimi, « le juge a pour mission d’appliquer la loi et se doit de l’interpréter strictement »
« En ce qui concerne l’arrêt de la Cour de cassation dans l’affaire Halimi, il convient de rappeler que le juge a pour mission d’appliquer la loi et se doit, en matière pénale, de l’interpréter strictement », rappelle le CSM. « Il ne peut la créer ou la modifier. Il s’agit là d’un principe fondamental pour préserver les équilibres démocratiques », insiste l’organe constitutionnel, garant de l’indépendance de l’autorité judiciaire.
Le 14 avril, la Cour de cassation avait confirmé l’irresponsabilité pénale du meurtrier de Sarah Halimi, sexagénaire juive tuée en 2017 à Paris. Tout en entérinant le caractère antisémite du crime, la plus haute juridiction judiciaire avait confirmé l’abolition du discernement du meurtrier, pris d’une « bouffée délirante » lors des faits, selon sept experts consultés.
Cette décision a suscité une vive émotion et une très forte incompréhension au sein d’une partie de la communauté juive française et poussé Emmanuel Macron à réclamer « un changement de la loi ».
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