En prison à New York, Ghislaine souffre. Gala rapporte son changement de vie, du grand luxe de la proxénète internationale à la misère de la taularde battue, à travers un article du Daily Mail :
« "Je n’ai pas pris de repas nutritif depuis tout ce temps. Je n’ai pas dormi sans lumières allumées - des lampes fluorescentes ont endommagé mes yeux - ni été autorisé à dormir sans interruptions constantes", a-t-elle assuré depuis son centre de détention New Yorkais.
L’ancienne mondaine assure également avoir été agressée et maltraitée pendant plus d’un an et demi. Affaiblie, l’héritière dont la remise en liberté a été rejetée à quatre reprises, dénonce de multiples abus : "Je suis faible, je suis fragile. Je n’ai pas d’endurance. Je suis fatigué. Je n’ai même pas de chaussures qui me vont bien. Ils me donnent de la nourriture pourrie", assure-t-elle avant de poursuivre."Une pomme contenait des asticots. Je n’ai pas été autorisé à faire de l’exercice". Isolée, Ghislaine Maxwell évoque l’existence d’un "rat amical" dans sa cellule, qui "s’asseyait régulièrement à côté d’elle sur un égout à ciel ouvert alors qu’elle allait aux toilettes". »
Compatissons tous à la souffrance de Ghislaine (si elle souffre vraiment), qui a été ravalée au rang des petites prisonnières de l’île de son défunt (?) mari. Une sorte de karma...
Plus de deux ans après le suicide de Jeffrey Epstein, la justice s’attaque à son réseau présumé. Lundi, le procès très attendu de l’ex-compagne du pédocriminel défunt, Ghislaine Maxwell, a démarré à New York avec le début de la sélection du jury.
Notamment inculpée pour trafic sexuel de mineures, la fille de Robert Maxwell est accusée d’avoir joué les « rabatteuses » en recrutant des jeunes filles pour le compte de Jeffrey Epstein et de son entourage. Si l’ombre du pédocriminel, qui s’est suicidé en août 2019, va planer sur ce procès, d’autres personnalités devraient suivre de près l’audience, notamment le prince Andrew et l’agent de mannequin français Jean-Luc Brunel.
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De quoi est-elle accusée ?
Ghislaine Maxwell fait face à une demi-douzaine de charges. Elle a notamment été inculpée d’exploitation sexuelle et de trafic sexuel de mineures, et risque la perpétuité en cas de condamnation. Les faits dénoncés remontent à la décennie 1994-2004. L’accusation se fonde sur quatre plaignantes anonymes – dont deux n’avaient que 14 et 15 ans – qui racontent avoir été approchées par des « rabatteuses », dont faisait partie Ghislaine Maxwell, près de leur école ou à leur travail.
Puis, après des séances de cinéma ou du shopping « entre copines », les jeunes filles étaient persuadées, pour quelques centaines de dollars, de venir faire un massage, présenté comme non sexuel, à un puissant New-Yorkais prêt à faire décoller leur carrière. D’après les procureurs fédéraux américains, Maxwell aurait également participé aux agressions sexuelles avec son compagnon, soit chez elle à Londres, soit chez lui à Manhattan, en Floride et au Nouveau-Mexique.
Un procès par « procuration » ?
Ghislaine Maxwell maintient son innocence et a plaidé non-coupable, dénonçant via ses avocats un « procès par procuration ». Malgré un accord conclu entre Jeffrey Epstein et les autorités fédérales de Floride, lors de sa première arrestation en 2007, protégeant son entourage de poursuites, une juge new-yorkaise a estimé que Ghislaine Maxwell pouvait être poursuivie à New York.
Ce point pourrait toutefois être contesté en appel ou devant la Cour suprême. Les circonstances sont différentes, mais Bill Cosby a notamment réussi à faire annuler sa condamnation en juin dernier en vertu d’un ancien accord passé avec un procureur.
L’ombre du Prince Andrew
Une autre ombre planera sur ce procès : celle du prince Andrew, qui a rencontré Jeffrey Epstein via Ghislaine Maxwell, cible depuis août d’une plainte au civil à New York pour « agressions sexuelles » déposée par une Américaine, Virginia Giuffre. Le duc d’York, qui assure ne « pas se souvenir » avoir rencontré son accusatrice, peine à expliquer l’existence d’une photo sur laquelle on le voit souriant, le bras autour de Virginia Roberts, avec Ghislaine Maxwell en arrière-plan.
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Quid de Jean-Luc Brunel ?
Proche – personnellement et financièrement – de Jeffrey Epstein, l’ex-agent de mannequins Jean-Luc Brunel a été mis en examen et écroué à Paris en décembre 2020 pour le viol de Virginia Roberts. Cette dernière affirme avoir été livrée aux proches d’Epstein, notamment le prince Andrew et Jean-Luc Brunel, quand elle était mineure, en 2001.
Également placé sous le statut de témoin assisté sur le volet de traite des êtres humains, l’agent français avait affirmé à des avocats américains, en 2016, qu’il connaissait Ghislaine Maxwell depuis les années 1980, et que c’est elle qui lui avait présenté Jeffrey Epstein au début des années 1990.
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Le portrait de Jean-Luc Brunel
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(du numéro 471 au numéro 481)