La publication de cet article dans Le Parisien, un journal traditionnellement soutenu par l’État et fidèlement aligné sur les intérêts du pouvoir en place, tombe à pic pour Macron et sa bande qui sont en train de désosser les finances locales.
En retirant 13 milliards aux collectivités locales, Macron veut réduire le nombre d’élus locaux, mais cela impactera les services publics des petites villes. Ainsi, certaines communes ne pourront plus assumer la charge des crèches.
La suppression (à 80% pour 2018) de la taxe d’habitation camoufle une libéralisation de la politique territoriale française. Les communes les plus pauvres vont s’appauvrir et se vider, au profit des grandes conurbations.
Cependant, il y a fonctionnaire et fonctionnaire. On a déjà parlé des effectifs et du budget réellement pléthoriques des fameux « hôtels de région ». Ces élus de la démocratie locale et leurs employés sont moins utiles que les infirmières ou les pompiers, pas exemple. Et leur nombre croît sans cesse...
Un peu plus d’un tiersdes salariés du secteur privé ont été arrêtés au moins une fois pour cause de maladie en 2016, selon l’étude de Malakoff Médéric que nous dévoilons en exclusivité. Qu’en est-il de la fonction publique ?
- Chiffres de 2014
Sofaxis, cabinet de courtage pour les collectivités locales et l’hôpital, a révélé dans son étude annuelle que 44 % des agents des collectivités territoriales ont été absents au moins une fois en 2015. C’est donc presque 50 % de personnels supplémentaires arrêtés dans la fonction publique territoriale par rapport au privé.
Un absentéisme qui, de surcroît, a grimpé de 28 % en dix ans, notamment à cause des accidents du travail, en hausse de... 53 % ! Mais les absences pour maladie ordinaire ne sont pas en reste, elles ont crû de... 44 % et celles pour congé de longue maladie de 15 %.
La situation sanitaire ne s’est pourtant pas dégradée à ce point en dix ans en France. Cette situation, qui représente neuf agents absents toute l’année sur cent fonctionnaires, coûte 2 067 euros par arrêt à un conseil départemental, cite en exemple le cabinet expert Ayming.
Dans les communes, l’absentéisme n’est pas non plus... absent, loin s’en faut. L’iFrap, institut connu pour son peu de complaisance à l’égard du service public, a publié en 2016 un palmarès de l’absentéisme dans les communes. Une étude qui portait sur les données de 2013 et proclamait Amiens (Somme) en tête du classement avec 39,94 jours d’absence par agent, suivi de Marseille, dans les Bouches-du-Rhône (36,80), d’Avignon, dans le Vaucluse (35,07), et de Grenoble,en Isère (34,84).
Mais attention, il s’agit d’une moyenne sur l’ensemble des agents. Petite remarque de l’iFrap au passage : à Amiens, les fonctionnaires titulaires s’arrêtent presque quatre fois plus (49,3 jours !) que leurs homologues non titulaires (13,7 jours)... comme si la précarité était synonyme de meilleure santé.