La Bible est autant un instrument de domination qu’une arme de destruction massive. C’est le constat alarmant que nous sommes en droit de tirer après lecture du troublant Qui est Dieu ?, de Jean Soler, diplomate érudit et brillant penseur du monothéisme.
Notons aussi, avant de détailler le contenu du livre, que certains de ses éléments critiques ont déjà été étudiés par des auteurs aussi divers et prestigieux que Julien l’Apostat, Spinoza ou Nietzsche… entre autres.
« Dieu » ou « Iahvé » ?
La majorité des Bibles sur le marché, à l’exemple de l’édition Segond 21, sont des traductions erronées, mensongères et intéressées. A défaut de lire couramment l’hébreu comme le fait Soler, il suffit de travailler sur une version assermentée par les hautes autorités religieuses pour se rendre compte d’une première manipulation capitale.
Prenez une Bible à la traduction opportune donc, Exode 3,18, vous pourrez y lire : Dieu dit encore à Moïse : « Voici ce que tu diras aux Israélites : L’Éternel, le Dieu des Hébreux, nous est apparu ». Lorsque le Dieu des Hébreux s’adresse au fondateur de la religion juive pour la première fois, il indique son nom véritable « Iahvé », et non i<>L’Éternel (qui n’est pas un nom propre !), Dieu (qui se dit en hébreu elohim) ou encore le Seigneur (adonaï), voire L’Unique. La différence est déterminante ! Car si Iahvé a un nom propre c’est avant tout pour se distinguer des autres dieux. A quoi bon un nom si l’on est unique ?