Les villes sont des organismes vivants, nourris de fluides, eau, gaz, électricité, pétrole, et solide, comme nourritures, produits manufacturés divers. Or, il n’y a plus aucune justification aux villes, quand il n’y a plus d’usines.
Ce qui crée « l’emploi », dans les grandes villes, c’est la gestion d’un entassement malsain. C’est, vulgairement parlant, la gestion de toute la merde que crée un organisme vivant et qu’il expulse par son anus.
C’est aussi un emploi malvenu des ressources, car 90 % des communes françaises pourraient doubler leur population sans construire un seul bâtiment, sans employer une personne supplémentaire, sans quasiment le moindre investissement. 90 % des communes françaises le font pendant les vacances...
C’est la raison pour laquelle les crises grecques, espagnoles, voir italiennes et américaines sont significatives : les villes, révélées à leur absence de sens économique profond, sont abandonnées. Pourquoi payer la peau du cul, ce que l’on peut avoir gratuitement, ou pas cher ?
[...] Le problème principal est que la plupart des gens encore employés, notamment dans les grandes villes le sont par des emplois, au fond, aussi totalement inutiles que superflus, voir nuisibles. Ils se traduisent par un déficit commercial élevé, révélateur d’une absence totale d’utilité.
Quand, comme un lecteur, on m’envoie le budget « rémunération » d’une commune, et que ce poste atteint 800 euros par habitant, c’est qu’il y a un problème. Le problème général est que le système économique complet, est devenu fou. Il privilégie un décompte de PIB nominal, que désormais il n’arrive même plus à maintenir, à une réelle finalité des buts.