Geste purement gratuit ? Acte symbolique ou revendicatif ? Il reviendra à l’enquête ouverte par la sûreté urbaine de Tourcoing de faire la lumière sur la portée réelle des tirs contre la façade de l’église Saint-Thomas.
Mais dans un contexte troublé, ces faits interpellent. « Tirer contre une église, ça n’a rien d’anodin, se désole un paroissien qui craint les amalgames. Ce n’est pas parce que ça s’est produit ici que la Bourgogne est un repaire de dangereux terroristes qui s’attaquent aux églises. »
Dimanche, huit impacts de balles ont été découverts dans quatre vitres de Saint-Thomas, rue de Bottrop. Ces faits se sont produits entre le 5 avril et dimanche dernier, alors que l’église était fermée au public. On ne connaît pas encore le calibre des munitions utilisées. Ni si celles-ci ont été retrouvées à l’intérieur de l’église.
Images de vidéosurveillance
La police nationale s’est rendue sur les lieux pour procéder aux premières constatations. La police technique et scientifique a effectué divers prélèvements. Les images des caméras de vidéosurveillance situées dans le quartier vont également être visionnées.
Hier soir, dans un communiqué de presse, le maire de la ville Gérald Darmanin a condamné ces tirs. « Ces actes, dangereux et lâches, ne pourront rester impunis », écrit-il. « Même si, pour l’heure, nous ne pouvons confirmer que des personnes étaient visées, tout est mis en œuvre pour assurer la sécurité des habitants. S’il s’agit d’une atteinte à un édifice religieux, et quelle que soit la religion représentée, nous combattrons avec la plus grande fermeté les phénomènes de radicalisation ».