Après avoir commis l’erreur d’envoyer l’empereur Napoléon sur l’île d’Elbe, à quelques encablures des côtes françaises, L’Angleterre décide de prévenir un éventuel second « vol de l’Aigle » en l’envoyant à 8 000 km de l’Europe.
Après la défaite de Waterloo, le 18 juin 1815, Napoléon Ier songe à rejoindre le port de Rochefort pour s’exiler aux États-Unis, mais décide finalement de s’en remettre aux Anglais dont il espère qu’ils l’assigneront à résidence près de Londres. Mais la perfide Albion en décide autrement et le fait embarquer à bord du Bellérophon puis sur HMS Northumberland, qui appareille à destination de Sainte-Hélène, petite île volcanique et humide de l’Atlantique sud, isolée entre l’Afrique et le Brésil.
L’Empereur est accompagné notamment du grand maréchal du palais Bertrand et du général Montholon, et de leurs familles, du général Gourgaud, du Comte de Las Cases et de son fils, des valets de chambre Marchand et Saint- Denis.
L’Empereur déchu et sa petite cour arriveront sur l’île après une traversée de neuf semaines. Il y mourra le 5 mai 1821. Il ne la quittera qu’en 1840, lorsque son corps sera rapatrié en France et inhumé aux Invalides à Paris.