Les ayants droit du célèbre marchand d’art Daniel Wildenstein sont visés par un redressement fiscal de l’orfre 600 millions d’Euros, a-t-on appris mercredi de source proche du dossier, qui confirmait partiellement une information du Point.
Dans son édition à paraître jeudi, l’hebdomadaire affirme qu’une série de redressements ont été notifiés aux héritiers de M. Wildenstein pour un montant de 600 millions d’euros, pénalités non comprises, dont 250 millions d’euros sont réclamés à Guy Wildenstein, le fils aîné du marchand d’art décédé en 2001.
"Il y a bien un redressement fiscal visant les ayants droit de la famille fiscale", a déclaré à l’AFP une source proche du dossier.
De son côté, le ministère du Budget s’est refusé à tout commentaire, invoquant le secret fiscal. Les avocats de Guy Wildenstein n’étaient pas joignables dans l’immédiat.
Une information judiciaire avait été ouverte en 2011 par le parquet de Paris à la suite d’une plainte pour fraude fiscale déposée par le ministère du Budget contre Guy Wildenstein.
La veuve de Daniel Wildenstien, Sylvia Roth, avait déposé avant son décès en novembre 2010 plusieurs plaintes contre Guy Wildenstein qu’elle soupçonnait d’avoir dissimulé une partie de son immense fortune en conservant hors de la succession une partie du patrimoine de son père, placé dans des fonds ("trusts") hébergés dans des paradis fiscaux.
La fortune de Daniel Wildenstein est estimée à environ quatre milliards d’euros, composée notamment de milliers de toiles de maîtres, d’un ranch au Kenya où a été tourné "Out of Africa", ainsi que d’un îlot aux Iles Vierges.
Le 6 juillet, Guy Wildenstein, représentant UMP à Washington des Français de l’étranger, a par ailleurs été mis en examen dans le cadre d’une autre affaire, après la découverte, lors d’une perquisition à l’institut Wildenstein à Paris d’une trentaine d’oeuvres d’art "disparues ou volées".