Des responsables du mouvement ont quitté le parti souverainiste pour former un collectif satellite du Rassemblement national.
Le parti de Nicolas Dupont-Aignan vit un moment difficile. Une soixantaine de cadres de Debout la France ont quitté le parti souverainiste depuis la démission du numéro deux du mouvement. Surtout, ils vont former un collectif satellite du Rassemblement national, ont annoncé mercredi soir les militants dissidents.
Le vice-président de DLF Philippe Torre a par ailleurs annoncé, dans un autre communiqué, sa démission de la liste qu’il devait mener aux élections régionales dans les Hauts-de-France, sur la base d’un « constat partagé » avec l’ancien porte-parole et numéro 2 du parti, Jean-Philippe Tanguy. Ce dernier et d’autres fidèles lieutenants avaient annoncé le 22 novembre leur ralliement à la candidature à l’Élysée de Marine Le Pen, en critiquant une stratégie de « l’isolement » qui conduit dans une « impasse ».
Nicolas Dupont-Aignan a dénoncé un « sabotage organisé, instrumentalisé et minoritaire », ne recensant de son côté que huit départs, dont cinq du bureau national. « Mais cela clarifie la ligne » du mouvement, s’est félicité l’ancien allié de Marine Le Pen au second tour de la présidentielle en 2017, qui a choisi cette fois de faire cavalier seul pour 2022, afin d’offrir aux Français « le choix » et échapper à un duel Macron-Le Pen.