Dans la série on trouve toujours plus humaniste que soi, en ces temps de perturbations oligarchiques migratoires, les habitants de cette petite ville de l’Isère ont donné une leçon de propagande bien apprise à toute la France frileuse : oui, les migrants sont bons pour la France, ceux qui n’en veulent pas ne sont que des fachos, et le Front national c’est la fermeture des frontières et donc de l’Europe et de l’avenir.
Ces habitants qui défilent ont le coeur sur la main, et on verra bientôt comment se passe la cohabitation avec les futurs députés ou ministres – dixit le Premier ministre en personne – qui ne manqueront pas de débarquer chez eux. Honnêtement, on serait pour que tout se passe merveilleusement bien entre frères humains. Simplement, l’expérience montre que deux individus aux cultures très différentes ne s’entendent pas forcément tout de suite, surtout en période de crise. Crise oligarchique, rappelons-le.
Un avant-goût de l’article de francebleu.fr sur la manif pro-migrants, majoritairement composée d’étudiants, qui ne trouveront probablement pas de travail (et encore moins d’appartement), sur décision de la même oligarchie qui leur envoie les migrants dans les pattes... On vous la refait : des victimes de l’ultralibéralisme sans frontières sont envoyées contre de futures victimes de l’ultralibéralisme sans frontières. Mais ne leur donnons pas plus mal à la tête, soyons festifs, et admirons le sursaut républicain.
Quelques 500 personnes se sont regroupées vendredi (4 novembre au) soir sur le parvis de la mairie de Saint-Martin-d’Hères où le Front National devait protester contre l’arrivée des réfugiés. La mobilisation du FN n’aura finalement pas eu lieu, les pro-accueil des migrants ont en revanche donné de la voix.
Au départ de la Bibliothèque Universitaire Droit-Lettres du campus de Saint-Martin-d’Hères, quelques centaines d’étudiants – 350 selon le syndicat UNEF – arborent drapeaux et pancartes. « Dans nos quartiers, on préfère 1000 réfugiés plutôt qu’un de vos fachos », « Il n’y a pas d’étrangers sur cette Terre, solidarité avec tous les migrants », un échantillon de ce que l’on peut lire le temps de cette déambulation.
#Grenoble : Départ de la manifestation des étudiants pro-accueil des #migrants au campus de Saint-Martin-d'Hères pic.twitter.com/suKegVA0xC
— Julien Morin (@julienMPmorin) 4 novembre 2016
À l’origine, cette marche était organisée pour contrer le rassemblement prévu par le Front national, rassemblement annulé par « crainte de débordements de la part de groupuscules d’extrême-gauche » selon Alexis Joly, conseiller municipal et métropolitain FN. « On ne peut pas accepter un discours aussi odieux, aussi méprisant que celui du Front » lance Jean-Loup, étudiant en deuxième année d’histoire. Les slogans contre le parti politique d’extrême-droite fusent : « Front social, contre le Front national » scandent à plusieurs reprises les étudiants.
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