50 000. Comme le nombre de crimes de guerre présumés répertoriés depuis le début de la guerre par les autorités ukrainiennes. Le procureur général ukrainien Andriy Kostin, invité à la réunion du G7 en Allemagne, a de son côté réitéré l’appel de responsables ukrainiens qui souhaitent la mise en place d’un tribunal spécial pour juger les crimes perpétrés par la Russie depuis son invasion de l’Ukraine il y a plus de neuf mois. (20 Minutes)

Pour les jeunes qui nous lisent, ou les gauchistes qui nous découvrent, le journal en ligne 20 Minutes est l’un des relais médiatiques de l’état-major de l’OTAN, engagé, à travers la pauvre population ukrainienne, prise entre le chien et l’os, contre le peuple russe tout entier.

Chaque jour, 20 Minutes fait le point sur la guerre, un point du point de vue occidental, bien entendu. Mais ça permet de mesurer l’écart entre les désirs occidentaux et la réalité du terrain, que nous essayons ici d’approcher dans sa complexité.

Un jour tous les soldats russes sont des violeurs, le lendemain des tortionnaires (bientôt des pervers narcissiques ?), le surlendemain des déserteurs, et bien sûr tout le temps des blessés, des morts ou des mourants, tant la contre-offensive ukrainienne est puissante et inarrêtable. Ira-t-elle jusqu’à Moscou ? Poutine sera-t-il jugé par le TPI ? Beaucoup en rêvent.

Jens et ses vassaux au sommet de l’OTAN à Bucarest le 29 novembre 2022

On découvre dans la livraison du jour à quel point l’OTAN, sous l’incarnation de Jens Stoltenberg, est empreint d’humanisme. La souffrance des Ukrainiens a l’air de lui faire de la peine, et on est priés de le croire. Peut-être a-t-il déjà oublié les exactions ukrainiennes contre les populations russophiles du Donbass depuis 2014, avec plus de 14 000 morts, selon Wikipédia en plus...

Vladimir Poutine veut utiliser l’hiver comme « une arme de guerre » contre l’Ukraine. Réunis à Bucarest ce mardi, les pays membres de l’Otan ont fustigé l’attitude de la Russie en Ukraine. Jens Stoltenberg, le secrétaire général de l’Alliance atlantique, n’a pas mâché ses mots. Il a dénoncé des « attaques délibérées » contre des infrastructures civiles pour priver le pays de chauffage, d’électricité et d’eau, avant d’estimer que le but de la Russie était « d’infliger autant de souffrances que possible aux civils ukrainiens ».

En marge de la réunion de l’Otan, l’Allemagne, qui préside le G7, a convoqué mardi après-midi une réunion sur la crise énergétique provoquée par la guerre en Ukraine. Les attaques actuelles ciblées contre l’approvisionnement en courant et en chauffage « afin de laisser les gens dans leurs appartements pendant un hiver où les températures pourraient descendre à -30°C » sont « un crime de guerre terrible », a appuyé le ministre allemand de la Justice Marco Buschmann.

Désormais, c’est le climat russe qui devient un crime de guerre : on ne parle plus de bombardement nucléaire tactique, mais de l’arme du froid, bien plus terrible. Bientôt, ce sera la guerre elle-même qui sera un crime de guerre, mais bien sûr, côté russe. De notre côté, nous qui gardons la tête froide (une habitude depuis les délires du covidisme), on se demande chaque jour jusqu’où ira ce delirium médiatico-politique officiel. Plus rien ne semble arrêter les dirigeants occidentaux, qu’ils soient militaires ou politiques, sans oublier leurs larbins journalistes, toujours prêts à lécher les bottes des puissants.
Poutine les a rendus dingues, tout simplement.

Laure Mandeville, du Figaro : « Poutine est en train de perdre »

« Toute frappe contre des infrastructures civiles constitue un crime de guerre et ne peut rester impunie. » (Macron sur Twitter)

Quant à Macron, qui parle de crimes de guerre pour les frappes russes sur les centres énergétiques ukrainiens, on ne l’a pas entendu lors des frappes policières sur les Gilets jaunes français, toute proportion gardée. Mais le principe est le même : ne sont-ce point des crimes de guerre civile des élites contre le peuple ?

Nous finirons notre petit commentaire de texte sur les aides européennes à l’Ukraine, qui ne sentent pas vraiment le cadeau de Noël : 2 000 tentes et 2 lance-roquettes. On dirait un déstockage d’aide sociale pour des gens à la rue.

L’Union européenne a demandé à actionner le mécanisme de protection civile, livrant via ce mécanisme quelque 500 générateurs à l’Ukraine, ainsi que 2 000 tentes adaptées aux conditions hivernales, fruit d’une coopération entre 17 États membres. La France a livré de son côté 100 générateurs qui seront remis « prochainement » aux autorités. Enfin, deux lance-roquettes promis par l’État français, sont arrivés en Ukraine pour renforcer militairement l’armée.

Combien de temps le mensonge européiste va-t-il durer ? Combien de temps les populations européennes supporteront-elles le poids économique, social et moral de cette guerre qu’elles n’ont pas choisie, contre un peuple qui n’est pas leur ennemi ?

Russophobia

Crime de guerre ?