Poursuivi pour « apologie de terrorisme », 30 000 euros ont été requis en première instance contre Dieudonné (200 jours à 150 euros d’amende, qui pourraient être transformés en prison si elle n’est pas acquittée) pour la phrase « Je me sens Charlie Coulibaly ». De qui se moque-ton ?
Jusqu’où ira-t-on ? L’indignation sélective continue, l’humour autorisé (et même subventionné concernant Charlie Hebdo) et l’humour interdit.
Dieudonné comparaissait hier devant les tribunaux, sous le coup d’une enquête ouverte par le parquet de Paris pour un message sur Facebook le 11 janvier dernier, à la suite de la « marche républicaine » :
« Après cette marche historique, que dis-je… Légendaire ! Instant magique égal au Big Bang qui créa l’Univers !… ou dans une moindre mesure (plus locale) comparable au couronnement de Vercingétorix, je rentre enfin chez moi. Sachez que ce soir, en ce qui me concerne, Je me sens Charlie Coulibaly. »
De qui se moque-t-on ?
Dans l’indignation générale (déjà répétée maintes fois), Jean-Marie Le Pen (qui avait déclaré « Je ne suis pas Charlie du tout, je suis Charlie Martel ») avait défendu Dieudonné dès le 12 janvier sur son compte Twitter par une remarque pleine de bon sens :
« 1ère décision en faveur de la liberté d’expression réclamée par les millions de manifestants : Dieudonné poursuivi pour un Twett satirique. »
De qui se moque-t-on ?