En 2008, le Produit national brut par habitant du Royaume-Uni repassera devant celui des États-Unis, pour la première fois depuis la Première Guerre mondiale, indique le prestigieux centre de prévision Oxford Economics. La France et l’Allemagne devraient rapidement suivre le même mouvement.
Ces chiffres ne sont pas représentatifs du niveau de vie respectif des habitants, car ils ne tiennent pas compte du coût de la vie dans chaque pays. Mais ils montrent qu’à partir de cette année, le centre économique de l’Occident ne sera plus les États-unis comme au cours des 94 dernières années, mais reviendra en Europe.
Les commentateurs britanniques interprètent ces chiffres en louant le redressement économique de leur pays entrepris par John Major et Tony Blair, caractérisé par une livre forte face à l’euro et au dollar. Mais il serait plus juste d’observer que le redressement est général en Europe, tandis que le ralentissement de la croissance US semble inexorable.
Ces résultats doivent aussi être replacés dans leur contexte. De manière trompeuse, le calcul du Produit national brut prend en compte les « produits financiers », qui n’ont de « produits » que le nom, car ils ne correspondent à aucun bien tangible.
Il semble que le mouvement auquel on assiste s’explique aussi par la volonté de la finance anglo-saxonne de rapatrier ses avoirs à la City (voire à Paris et à Berlin) et de laisser ses dettes à New York, abandonnant le « nouveau continent » en pleine crise économique, comme on quitte un navire en péril.
En définitive, les efforts des États-Unis de sauver leur économie en lançant des guerres coloniales en Afghanistan et en Irak auront accéléré leur déclin au lieu de l’enrayer. À l’inverse, il aura fallu près d’un siècle aux Européens pour se remettre des déchirements de la longue Guerre mondiale.
Tableau : Produit national brut par habitant, en dollars constants
Royaume-Unis États-Unis Allemagne France
1993 16,796 25,612 25,093 22,724
1998 24,521 31,707 26,663 24,625
2003 30,686 37,779 29,696 29,244
2007 45,566 45,935 40,432 40,484
2008 48,062 47,427 44,199 44,333
Source : http://www.voltairenet.org
Ces chiffres ne sont pas représentatifs du niveau de vie respectif des habitants, car ils ne tiennent pas compte du coût de la vie dans chaque pays. Mais ils montrent qu’à partir de cette année, le centre économique de l’Occident ne sera plus les États-unis comme au cours des 94 dernières années, mais reviendra en Europe.
Les commentateurs britanniques interprètent ces chiffres en louant le redressement économique de leur pays entrepris par John Major et Tony Blair, caractérisé par une livre forte face à l’euro et au dollar. Mais il serait plus juste d’observer que le redressement est général en Europe, tandis que le ralentissement de la croissance US semble inexorable.
Ces résultats doivent aussi être replacés dans leur contexte. De manière trompeuse, le calcul du Produit national brut prend en compte les « produits financiers », qui n’ont de « produits » que le nom, car ils ne correspondent à aucun bien tangible.
Il semble que le mouvement auquel on assiste s’explique aussi par la volonté de la finance anglo-saxonne de rapatrier ses avoirs à la City (voire à Paris et à Berlin) et de laisser ses dettes à New York, abandonnant le « nouveau continent » en pleine crise économique, comme on quitte un navire en péril.
En définitive, les efforts des États-Unis de sauver leur économie en lançant des guerres coloniales en Afghanistan et en Irak auront accéléré leur déclin au lieu de l’enrayer. À l’inverse, il aura fallu près d’un siècle aux Européens pour se remettre des déchirements de la longue Guerre mondiale.
Tableau : Produit national brut par habitant, en dollars constants
Royaume-Unis États-Unis Allemagne France
1993 16,796 25,612 25,093 22,724
1998 24,521 31,707 26,663 24,625
2003 30,686 37,779 29,696 29,244
2007 45,566 45,935 40,432 40,484
2008 48,062 47,427 44,199 44,333
Source : http://www.voltairenet.org