...les Flahaut...
Dans la famille Flahaut, le petit Jean-Pierre, le cinquième enfant, que l’on voit dans son lit en 1958 et dont le père souhaite "qu’il n’ira pas non plus dans la fosse" a effectivement trouvé un "autre emploi" et a même connu son moment de célébrité dans les années 1970, à l’occasion de l’affaire de Bruay-en-Artois...
Il s’agit du meurtre, en avril 1972, de Brigitte Dewèvre, une jeune fille de 16 ans, d’origine modeste, d’abord attribué à un notaire et à sa maîtresse qui ont été inculpés puis incarcérés, avant d’être libérés faute de preuve.
Des militants de la Gauche prolétarienne ont profité de l’appartenance des deux mis en cause à la bourgeoisie pour transformer cette affaire en symbole de la lutte des classes dans une région touchée par la fermeture des mines de charbon.
Le 18 avril 1973, plus d’un an après les faits, Jean-Pierre Flahaut, fils de mineur, âgé de 17 ans, ancien camarade de Brigitte Dewèvre, avoue aux enquêteurs être l’auteur du meurtre avant de revenir partiellement sur ses aveux.
Jugé à huis clos devant le tribunal pour enfants de Paris, il est acquitté au bénéfice du doute le 15 juillet 1975. Après un appel du parquet, le jugement est confirmé par la cour d’appel de Paris le 25 février 1976. Le crime est finalement prescrit en 2005.
La véritable vedette de cette affaire est Henri Pascal, premier juge d’instruction au tribunal de grande instance de Béthune qui deviendra le premier juge d’instruction connu par son nom.
Surnommé « le petit juge Pascal », il est l’un des premiers adhérents du Syndicat de la magistrature.
Opposé au secret de l’instruction et militant pour une « justice à ciel ouvert », il alimente la presse par de nombreuses déclarations, entendant « faire connaître ses idées sur la justice ».
Un comité local soutenu par Jean-Paul Sartre et le journaliste Serge July a même pris la défense du « petit juge » auquel le dossier a finalement été retiré.
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