Le débarquement en Amérique au 16e siècle fut une hécatombe pour les populations indigènes. Des chercheurs ont utilisé la télédétection par laser pour estimer l’étendue des dommages.
- Dessin aztèque de description de la variole au XVIe siècle
S’il ne fait guère de doute parmi les historiens que les populations natives américaines ont été décimées en masse par les microbes des migrants, la dynamique du phénomène est encore sujette à débat. Cela fut-il rapide ou étalé sur de longues années ?
L’équipe de Matt Liebmann du département d’anthropologie de l’Université d’Harvard a utilisé un outil incontournable aujourd’hui en météorologie ou en topographie : le lidar, qui permet grâce à l’émission d’un laser de mesurer des distances très précisément, au centimètre près. Et dans ce cas précis, de voir à travers la forêt dense qui couvre aujourd’hui certaines zones de l’État du Nouveau Mexique pour en établir une cartographie précise. Les scientifiques ont alors été en mesure d’estimer la superficie de la vingtaine de villages qui existaient naguère, et donc le temps au bout duquel la forêt inexploitée a fini par occuper l’espace laissé vacant, faute d’habitants.
Le taux de mortalité a pu avoisiner les 90 %
Soixante ans : c’est le temps qu’il a fallu pour que les épidémies dépeuplent quasi totalement la région.
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Cette théorie sert-elle à exempter les envahisseurs occidentaux d’une partie de leur culpabilité à l’égard des Indiens ?
Par exemple, sur Agoravox, nous avons retrouvé ce développement qui revoit les conditions de la chute démographique des Indiens d’Amérique. Aujourd’hui, après les exagérations passées, il semble que les historiens se dirigent vers des estimations plus précises, qui remettent à l’endroit la part des exterminations et des épidémies dans la conquête des Amériques. Au-delà du choc bactérien ou viral qui a foudroyé une partie des Amérindiens, il reste des massacre, ethnocides et génocides calculés.
Pour ceux qui s’intéressent à ce sujet, l’ouvrage d’Eduardo Galeano Les Veines ouvertes de l’Amérique latine fait référence. Ouvrage que Chavez avait offert en avril 2009 à Obama lors du Sommet des Amériques...
Dieudonné, à sa façon, raconte sa visite chez Disney du mémorial dédié aux Indiens d’Amérique (attention, le son sature par moments, à cause des applaudissements) :