Agréablement surpris par cette intervention de Bégaudeau, que je saluerai pour ce qu’elle est : une rhétorique percutante qui sait déjouer toutes les peaux de banane disposées pour l’empêcher, en temps normal, de se déployer. Cela démontre de sa part une solide expérience, et analyse à tête reposée j’imagine, des pièges inhérents au dispositif médiatique.
Hélas, les limites du personnage, si elles ne sont pas trop perceptibles dans ce cas d’espèce, m’ont sauté aux yeux encore récemment lorsqu’il était invité dans "C Politique", autre émission de week-end insupportable de France 5. On aurait, sur un plan purement conceptuel et intellectuel, beaucoup d’atomes crochus avec un Bégaudeau, mais il bute aux limites du logiciel antifasciste à la con qu’il n’a pas su ou voulu désinstaller. Dès qu’il est question de ce qu’on assimile à "l’extrême droite", les fils se touchent dans son cerveau pourtant bien formé, et il peut se montrer aussi con et borné que le représentant lambda de la "gôchiasse" boboïde.
Ceci étant dit, son évolution - si ses propos traduisent une évolution - est toujours plus positive que celle d’Onfray post-AVC...