Les années de cauchemar de Morgane, victime de violences conjugales
26 novembre 2015 14:47, par listenerDans FranceInfo TV du 25/11/15 :
« Quand l’île des amantes chavire »… L’article (...) est signé Irène Demczuk, publié sur le site du GIVCL (Groupe d’Intervention en Violence Conjugale chez les Lesbiennes). Il évoque une réalité ignorée de la pensée straight – et occultée par les lesbiennes. Quand l’embarquement pour Cythère se transforme en traversée de l’Achéron, à qui s’adresser ? A ces lignes d’écoute, ouvertes à toutes les femmes, quelle que soit leur orientation sexuelle. Mais peu de lesbiennes, bies (sic), transsexuelles osent décrocher leur téléphone. Par honte. Par peur d’être jugées. Comment imaginer, dans une communauté façonnée par le féminisme, que la violence conjugale ne soit pas l’apanage que du couple hétérosexuel ? Que les « deux amies » puissent devenir les pires ennemies ? Et pourtant, les violences physiques, psychologiques, sexuelles subies par certaines homosexuelles, bies (resic), trans font tout aussi mal… D’autant plus mal qu’elles sont tues. Les dénoncer, c’est s’obliger à sortir du placard, affronter et renforcer le stéréotype lesbophobe que les lesbiennes sont "malades", que leur orientation sexuelle, déviante et malsaine, porte en elle les germes de la violence. Et puis, entre femmes, il y a moyen de se défendre. Les bagarres entre gonzesses, c’est pas bien sérieux, hein ma p’tite dame ?
En France, les associations/structures de soutien aux lesbiennes, bies (reresic) et trans victimes de violences conjugales sont inexistantes. il y a eu l’association « AIR libre », association d’interventions, de recherches et de lutte contre la violence dans les relations lesbiennes et à l’égard des lesbiennes. La dernière mise à jour de leur site a dix ans. Sinon, il y a l’association AGIR, créée en février 2014, qui a lancé le dispositif "Brisons le tabou" dans l’espoir de visibiliser (sic) et de combattre les violences conjugales au sein des couples de même sexe, passées sous silence aussi bien par les pouvoirs publics, les médias que la communauté LGBT. Selon l’association, 11% des gays et des lesbiennes et 20% des bies déclaraient avoir subi des violences conjugales en 2013. Seulement 3% d’entre eux/elles avaient porté plainte.
J’ai appelé leur ligne d’écoute, Violences Conjugales LGBT Info Services, au 0 811 69 39 19 : « "Bonjour, après le signal sonore, cet appel vous sera facturé cinq centimes d’euros plus le prix d’un appel normal". Après le troisième signal, j’ai raccroché.
Sans commentaires.