Vers la renaissance de l’armée écossaise ?
29 décembre 2013 13:54, par TremahEn gros, les indépendantistes prévoient de se doter d’une armée supplétive vouée à intervenir dans le cadre de l’OTAN mais concrètement incapable d’assumer la sécurité du territoire écossais et de ses approvisionnements (gisements pétrolier en mer du Nord...)
Le tout en "collaborant" avec l’Angleterre pour les activités précieuses de renseignement et en comptant implicitement, en cas de coup dur, sur le soutien sans faille de Londres pour répondre à une menace potentielle.
Bref, sur ce sujet comme sur celui de la monnaie (garder la livre sterling, après avoir envisagé un temps de rejoindre la zone euro) on voit bien que ces projets régionalistes ne sont ni viables ni réalistes et contribueront surtout à renforcer des potentats locaux assujettis à des intérêts qui seront probablement tout sauf "nationaux", derrière les symboles exhibés de "l’indépendance".
ll faut vraiment être cinglé pour prétendre qu’un pays de 5 millions d’habitants pourra jouer le moindre rôle actif dans la "sécurité collective de l’Atlantique nord" face à des acteurs comme la Russie, les Etats-Unis, le Canada...
Autre conséquence rarement évoquée, l’augmentation prévisible de l’immigration dans ces nouvelles entités qui vont chercher à augmenter mathématiquement leur démographie pour peser face à leurs voisins et les concurrencer sur le plan économique. Je rappelle que le leader de l’indépendance écossaise a déjà annoncé que l’Ecosse mènerait une politique migratoire dynamique et incitative, jugeant la politique anglaise, pourtant très libérale en la matière, trop "restrictive".
De toute façon, c’est mal barré, puisque la France vient d’accepter de signer dans l’indifférence générale la charte des langues régionales et minoritaires chapeautée par l’Allemagne, qui n’est rien d’autre qu’une reddition culturelle et linguistique en bonne et due forme. Cette charte est une bombe à fragmentation qui fera exploser toutes les nations possédant une diversité ethnique et linguistique, au premier rang desquelles la France. Ce n’est pas pour rien qu’il s’agit de la revendication principale des régionalistes soutenus sur ce point par Berlin, qui nous mijote en quelque sorte un traité de Westphalie inversé (lire Banville).
Car seule l’Allemagne, assise sur l’euro (le mark) et son unité linguistique (déjà mise en avant par Hitler), résistera et pourra dès lors déployer sa "douce hégémonie" à l’échelle du continent. Asselineau et Hillard expliquent tout cela très bien.