Olivier Delamarche : "Des récessions à venir (quasi) dans tous les pays !’’
3 janvier 2012 20:58, par J.D.Au début ça faisait du bien de l’entendre le Delamarche. On peut lui reconnaître le mérite d’avoir navigué à contre courant.
Mais en l’écoutant depuis un petit moment on fait du surplace et on finit par constater qu’il ne dit plus grand chose de nouveau. Il reste au niveau du discours d’un gestionnaire financier cac-quarantocentré. En même temps c’est BFM Business, une chaîne pour les classes moyennes qui voient en boursorama un jeu d’un d’un plus haut standing que le bar-PMU du coin de la rue, faut donc pas s’attendre à une analyse globale de la situation économique qui donnerait un sens véritablement politique à tout ce foutu bordel.
Pourtant dans ce que soulève Delamarche il y a des problématiques qui mériteraient d’être approfondies, j’aimerais bien qu’il puisse creuser ailleurs que sur BFM ces sujets.
Par exemple quand il dit que la méthode Bernanke qui monétise la dette américaine ne sert qu’à gagner du temps, faudrait peut-être dépasser le paradigme de la stupidité des élites pour élever le débat.
Quel est le but de ce gain de temps ? S’agirait-il d’une sorte de dumping financier de la part des USA, qui servirait, dans le contexte actuel où la plupart des grandes nations sont objectivement aussi mal en point les unes que les autres, à aspirer le maximum de capitaux vers leur économie pour être les derniers à couler et rendre tout le monde tellement dépendant de leur situation qu’ils deviennent un Etat "too big to fail".
Pendant ce temps là, les grands investisseurs institutionnels lancent sporadiquement des attaques spéculatives sur la dette de tel ou tel pays selon l’humeur du moment, histoire de garder la tête hors de l’eau en s’appuyant sur le corps des plus faibles en train de se noyer.
Delamarche disait aussi que les sommets européens et toutes les mesures prises comme le FESF n’étaient qu’un gain de temps. Sauf qu’en Europe on gagne du temps en faisant racheter par la Banque Centrale des dettes étatiques à des intérêts usuraires émises par des banques privées sur le marché secondaire. A priori pour gagner du temps il y a une solution qui à l’air moins stupide que l’autre.
Donc la question c’est encore pourquoi, si on écarte la solution de facilité de Todd et Delamarche qui supposent une incompétence des gouvernants ?