Pourquoi la victoire du christianisme ?
28 août 18:55, par VincentVous signez « Béréen », mais ce pseudonyme ressemble moins à une fidélité qu’à une ironie. Les Béréens scrutaient chaque jour les Écritures (Ac 17:11) ; vous les réduisez à des archives comparées à Josèphe ou aux cultes antiques. Le masque érudit que vous portez inverse le sens du nom que vous revendiquez.
Votre récit multiplie les anecdotes sanglantes : Radbod, Constantin, les supplices. Mais qu’apportez-vous vraiment ? Le christianisme n’est pas né de ces violences : il est né de la résurrection du Christ. C’est elle qui explique l’audace des apôtres et le sang des martyrs. Réduire cette histoire à des contraintes ou avantages sociaux, c’est manquer son origine.
Vous écrivez que la séparation d’avec le judaïsme fut lente. Mais Jésus a dit : « Le Royaume de Dieu vous sera enlevé et donné à une nation qui en produira les fruits » (Mt 21:43). La rupture fut un acte prophétique du Christ, non un processus sociologique.
Vous comparez les Évangiles aux chroniques païennes. Mais Jésus dit : « Ce sont elles qui rendent témoignage de moi » (Jn 5:39). Les traiter comme de simples documents, c’est ignorer leur objet : ils attestent le Ressuscité.
Vous insistez sur l’Église impériale. Mais Jésus avait averti : « Le grain de moutarde… devenu un arbre, les oiseaux du ciel sont venus habiter dans ses branches » (Mt 13:32). L’arbre démesuré était une mise en garde : ce qui croît au-delà de sa mesure attire la confusion.
Ce travail fut déjà accompli, avec une autre ampleur, par Alexander Hislop (Les deux Babylones). On peut discuter sa sévérité, mais sa documentation reste colossale. À côté, vos enchaînements paraissent bien fragiles.
Vous revendiquez la froideur de l’historien. Mais ce n’est ni froid ni bouillant : c’est la tiédeur. Et le Christ dit : « Parce que tu es tiède, et que tu n’es ni froid ni bouillant, je te vomirai de ma bouche » (Ap 3:16).
Reste la question que vous esquivez : que faites-vous de la résurrection ? Les témoins ont affirmé avoir vu le Ressuscité et sont morts pour ce témoignage. Si vous les écartez parce qu’ils attestent un miracle, ce n’est plus de l’histoire, mais un présupposé.
Car la vérité du christianisme n’est pas dans vos anecdotes, mais dans un fait unique : la tombe vide et le Ressuscité. Tant que vous ne répondrez pas à cela, tout votre discours restera sans poids, comme de la paille que le vent emporte.