Blanche Gardin pas morte, miss Laura Felpin
2 août 09:15, par CCLe conflit israélo-palestinien n’est pas une lutte de libération contre un oppresseur, mais un théâtre cynique orchestré par les États et les services secrets au service du capital mondial. Depuis la fin de l’étalon-or en 1971, le capitalisme occidental, mené par le dollar, a cherché à neutraliser toute forme d’autonomie politique et économique dans des régions clés comme le Moyen-Orient. Israël, le Hamas, Daech ou le Hezbollah sont vus comme des factions concurrentes mais fonctionnelles à la préservation de l’ordre marchand mondial. Leur conflit ne sert qu’à détourner le prolétariat mondial de sa véritable tâche : abolir l’argent, le salariat et l’État. La montée mondiale des nationalismes n’est, selon cette logique, qu’un rempart contre le retour d’une conscience révolutionnaire communarde. La seule voie d’émancipation est une guerre de classe mondiale sans drapeau ni patrie, pour une Commune universelle.
Le soutien automatique à la Palestine, au nom de la justice ou du "camp du bien", révèle souvent une posture moraliste et aliénée. En s’identifiant à une cause nationale-religieuse, ce personnage croit dénoncer l’oppression mais renforce des structures archaïques (État, religion, culte du martyr) qui ne libèrent personne. Il exporte un conflit géopolitique dans les rues françaises, créant un clivage horizontal et communautaire, détournant les énergies de toute perspective révolutionnaire en France.
Cette identification compulsive à une cause étrangère instrumentalise l’histoire française pour l’effacer : la France n’est pas née du Coran ni de la Torah, mais d’une longue lutte populaire mêlant christianisme primitif radical, révoltes paysannes, communes, et insurrections contre l’argent-roi.
Le Christ incarne une rupture radicale : refus du pouvoir, rejet de l’argent, pardon inconditionnel, égalité absolue, loin des logiques de vengeance héréditaire, de pureté rituelle ou de guerre sainte.
Or, en nous sommant de choisir entre deux blocs religieux – judaïsme sioniste ou islam politique – l’ordre dominant impose une fausse alternative. C’est l’opposition de deux monothéismes de l’interdiction, deux variantes du Dieu extérieur, patriarcal, vengeur, dont les conflits n’ont pas de fin car ils reposent sur l’idée même de revanche éternelle.
La vraie rupture c’est refuser tous les camps, et d’œuvrer à la résurgence d’un soulèvement français hors religion, hors État, hors argent, dans la lignée des paysans de 1358, ouvriers de 1871...