Ils croient—dans leur suffisance crasse et leur aveuglement moral—qu’en livrant une guerre contre la Russie, ils l’affaiblissent. Qu’ils sont attendrissants dans leur bêtise en uniforme, eux qui croient encore que les sanctions sont des sabres et que les tweets sont des épées.
Je vous le dis : si réellement l’on voulait en finir avec cette fange occidentale dégénérée, ce marécage de moraline frelatée et de sanctions à géométrie variable, alors c’est maintenant qu’il faut porter le feu et le fer. Pas demain. Pas plus tard. Car plus tard, il sera trop tard. L’Empire du Mensonge, comme le nomment les sages de l’Est, aura renforcé ses chaînes, colmaté ses fissures, recyclé ses pantins.
Le peuple russe, lui, n’a pas honte d’aimer son chef. Il ne ricane pas en sabordant son propre pays par conformisme lgbt de la grande loge des alcooliques anonymes. Poutine n’est peut-être pas un ange — je saurais les reconnaître, croyez-moi — mais il incarne cette antique vertu que l’Occident a crucifiée : la loyauté à la patrie.
Lui ne trahit pas, il gouverne. Il ne se prosterne pas, il combat. L’Europe, quant à elle, s’éparpille en fragments hystériques, gouvernée par des technocrates sans feu ni foi, qui se croient éclairés parce qu’ils ont lu deux articles dans The Economist.
Soyons clairs : vous pouvez bien être des nazis si cela vous chante — l’histoire n’a jamais manqué de monstres. Mais si vous n’avez pas la prestance, la discipline, l’effroi sacré d’un Hitler, alors vous ne serez qu’un grotesque pastiche, un général de plateau télé avec des drapeaux en plastique. Et vous irez faire votre guerre tout seul, comme un gland, sans peuple derrière vous, sans destin, sans tragédie.
Car la guerre n’est pas une tendance, c’est un jugement dernier. Et ceux qui s’y aventurent sans y croire meurent deux fois : d’abord dans l’oubli, ensuite dans le ridicule.