Ce commentaire en réponse à celui qui a écrit quelque chose dans ce genre : « les Incas ne revendiquent pas la paternité des cités incas. »
J’étais en novembre à Machu Pichu . Un rêve éveillé dans une parenthèse enchantée, à 13000 km de la monotonie somnolente de la France. Le Pérou est peuplé des descendants des Incas dont l’un des chefs, Atahualpa, a été trahi par les Espagnols qui, reniant la parole donnée, l’assassinèrent après qu’il leur eût remis tout l’or de l’Empire. Ce qui est sûr, c’est que les péruviens revendiquent pour leurs ancêtres la paternité des temples et forteresses des incas. Ce sont effectivement eux qui en sont les bâtisseurs. Il ne faut pas croire aux théories fumeuses qui sont diffusées selon lesquelles la cité inca de Machu Pichu aurait été l’œuvre d’extra-terrestres. Ce genre de récit doit s’analyser comme une tentative d’éradication de l’identité du peuple péruvien dont la particularité est d’être un grand bâtisseur, capable de réaliser des œuvres collectives inégalées parce qu’animé du même état d’esprit désintéressé que celui qui habitait les chevaliers qui n’avait d’égal que le sens profond du divin inspirant les bâtisseurs de cathédrales. Peu de gens le savent, mais il y a un sentiment que la noblesse et le peuple ignoraient à l’époque de la royauté : c’est l’ambition ! Ce sentiment a été exacerbé par la révolution française, marquant ainsi l’émergence de la lutte des classes. L’ambition est le moteur de la recherche du profit et de sa maximisation, ce qui a rendu légitime l’usure via le prêt à intérêt. Pour les Incas qui privilégiaient une conception organique de la société, l’or n’avait aucune valeur d’échange hormis la valeur symbolique attachée à la parure des dignitaires incas qu’ ils se plaisaient à revêtir lors de cérémonies grandioses, en l’honneur de leurs idoles. L’homme moderne, dévoré par l’ambition , célèbre, quant à lui, les milliardaires comme Musk dont l’ambition est de propulser ses fusées dans l’espace , à coups de centaines de milliards, pour installer des colonies humaines sur Mars d’ici 4 années et sauver ainsi le capitalisme d’un risque d’effondrement systémique…