Affaire DSK : rien de changé sur les accusations de viol !
6 juillet 2011 14:42, par Viktor BerezineTous les faits (traces ADN et corporelles, premiers témoins indirects, acte officiel d’accusation qui n’a certainement pas été établi sur un coup de tête contre le président du FMI, et maintenant les cartes magnétiques de l’hôtel) confirment le récit de la toujours présumée victime et accusent le toujours présumé coupable Strauss-Kahn. Et voilà qu’une salve de rumeurs sans rapports déterminants avec ces faits ni la moindre valeur légale ( "l’informateur" du New York Post reste "anonyme" et "serait", conditionnel, "proche de l’enquête"...Du Mossad ?) est érigée en vérité à gogober d’ une énorme et répugnante campagne contre la présumée victime : "Immigrée, noire, jolie, avec un copain en prison, sûrement une menteuse et une p..." !
Précisons : j’exècre d’abord DSK pour la politique qu’il sert, et qui constitue en elle-même la plus haute expression de sa pourriture morale ; certes, une pourriture n’est pas forcément un violeur et une femme ne dit pas forcément la vérité parce que femme...Tout semble en marche pour que l’épisode du Sofitel ne nous dise rien sur sa culpabilité mais il nous dit tout sur la décomposition d’un monde qui, contre tous ses principes proclamés, peut traiter ainsi la présumée victime. Strauss-Kahn peut être coupable et peut être ainsi libéré (il a d’ailleurs toujours été très libéré...) parce qu’il fait partie de cette oligarchie mondiale de la finance qui se croit toute puissante : elle peut coloniser et massacrer en Palestine depuis plus de 60 ans et accuser les résistants d’être des "terroristes" ; elle peut soutenir les crimes des dictateurs et bombarder les civils de par le monde au nom de la "démocratie" et des "droits de l’homme", sous tous les présidents américains jusqu’à Ehoud Barak Bushama ; elle peut plonger le monde dans ses "crises" financières afin d’en tirer toujours plus de profits ( à propos d’endettement "intolérable", qu’on nous dise un peu celui des Etats-Unis et d’Israël...) ; et elle peut même employer des "socialistes" pour faire le boulot, comme une partie d’elle voulait (et voudrait encore) le faire en France avec DSK...Alors, une femme de chambre, une victime de plus ou de moins...
Mais combien de temps encore un empire au bord du gouffre économique peut-il étaler de façon aussi insolente sa propre décomposition, tandis que ses généraux, chacun avec ses légions et ses clients, s’affrontent toujours plus férocement et que grandit le grondement de dégoût des humiliés que nous sommes tous ?