Vous savez, des fois, faut pas chercher trop loin.
Une jeune femme guinéenne débarque aux USA, sans doute sans rien dans les poches. Elle se retrouve dans le Bronx, forcément, elle rencontre des gens qui ne sont pas tous étudiants à Columbia ! Pour survivre, on peut facilement imaginer qu’elle traficote à droite à gauche. Elle trouve tant bien que mal un boulot de femme de chambre sous-payée, ça permet de donner le change. Dans son boulot, elle se fait appeler "Ophélia". Pour le patron d’hôtel et sa collègue Porto-ricaine, c’est plus facile à retenir que Nassifatou. Ah oui, au fait, pour avoir sa "carte verte", elle a un peu baratiné, c’est possible. Elle en a rajouté un peu dans la description de ses souffrances passées, mais fallait bien attendrir les fonctionnaires qui mettent le coup de tampon. Les gars seraient incapables de situer la Guinée sur une mappe-monde, donc ils s’en foutent un peu d’où elle vient.
Après, penser qu’elle tapine un peu de temps en temps, ça se pourrait, mais personnellement, je n’y crois pas. Je vois mal une femme de chambre se livrer au commerce de ses charmes sans que sa hiérarchie ne s’en aperçoive. Et si la hiérarchie était au courant d’une telle activité, elle n’aurait pas appelé les flics ! Un jour, elle entre dans la chambre de DSK. Le type, on le sait, est pressant, harcelant, tripoteur, Nassifatou est déstabilisée, impressionnée, elle a peur d’avoir des problèmes (car elle sait qu’elle n’est pas super clean), avec son patron, avec l’immigration, avec les flics, alors elle cède, prodigue une gâterie à DSK, pour que ça ne fasse pas de vague. Lui, sûr de lui, estime que la jeune femme est consentante, puisqu’elle a à peine protesté. Plus tard, elle réalise qu’elle a cédé à ce type par trouille, réalise qu’elle pourrait se faire du fric en l’attaquant (Le fric, son obsession, l’obsession des pauvres qui veulent survivre) . Naïve, elle appelle son mec en taule... Et tout se casse la gueule pour elle !