pas sûr que Macron cache une homosexualité "honteuse"... à notre époque, ce serait plutôt tendance et progressiste. Je pense que sa relation avec Brigitte est à prendre d’abord "au pied de la lettre" et qu’elle exprime parfaitement les évolutions capitalistes et sociétales de notre époque... à la façon dont Michel Clouscard en parle. D’une part, le renversement (au moins partiel) des rapports de l’homme et de la femme, après 50 ans de libéralisme libertaire... on connaît tous des couples de plus en plus nombreux où la femme "exploite" un jeune homme.
Par ailleurs, la dés-érotisation de la femme depuis 50 ans a conduit involontairement à sa perte de valeur en tant que fétiche... elle apparaît de plus en plus comme un parasite encombrant et pas si séduisant... surtout qu’elle peut ensuite vous mettre en prison, briser votre carrière ou vous extorquer des fonds (me-too, etc.).
Dès lors, je vois aussi la macronie de cette manière... un retour surprenant au pouvoir de "jeunes hommes blancs bourgeois", mais libérés de l’emprise féminine par de multiples méthodes (homosexuels, moines, célibataires, maqués avec une vieille, bourgeois tradi, etc.). Ce phénomène des mignons s’observe d’ailleurs dans pas mal de pays occidentaux (Espagne, Canada, etc). Je pense que "la femme" en tant que fétiche libéral-libertaire arrive en fin de parcours... d’un côté elle se radicalise me-too... d’un autre côté, elle se fait dégager des sphères de pouvoir réel (politique, finance, journalisme) au profit de jeunes hommes ambitieux et cyniques et de vieilles matrones viriles et ambitieuses elles-mêmes, qui ne laisseront jamais de jeunes séductrices leur prendre leur place. Paradoxalement, la "libération" de la femme a promu des femmes mûres selon leur compétence, et dégagé les anciennes "danseuses" jeunes, belles et écervelées. Peut-être est-ce une énième mutation du système de domination ?