Il faut arrêter de victimiser les "jeunes" de banlieue. "Déserts éducatifs" blabla mon cul. Ils ont toutes les cartes en main pour réussir mais n’en font rien. Ils préfèrent s’amuser à tout casser. Ceux qui essayent de s’en sortir sont mal vus. Je connais.
C’est la misère économique qui les y pousse ? J’ai pourtant vécu dans un village paumé de Bourgogne bien plus pauvre et je n’y a jamais relevé la moindre incivilité. Je pouvais même laisser la porte de ma maison grande ouverte sans crainte !
Quand aux "bobos", le devient-on dès lors que l’ont fait des études intéressantes, qu’on est un peu artiste ? Devient on un "homo festivus" (bref, un "dégénéré" quoi) dès lors qu’on fait quelque chose de sa vie et qu’on en profite ?
Cet article me laisse un goût amer, comme celui qui s’acharnait sur Erasmus, fustigé comme truc de bobo étudiant mondialiste dégénéré encore une fois. Est-il préférable d’être un RSAiste qui passe son temps à accuser les "sionistes" de tout et n’importe quoi au PMU ?
Maintenant, au delà des enjeux politiques (management de la terreur, etc.), voilà comment je ressens ces attentats. Comme l’auteur de cet article, beaucoup de journalistes ont constaté avec effroi que les terroristes ont le même âge que leurs victimes. Une jeunesse parallèle. Ils avaient peut être même été à l’école ensemble. C’est probablement le cas, et je ne peux m’empêcher de penser à mon vécu. Dès le primaire, les futures "chances" se moquaient des "céfrans", un peu solitaires, avec leurs centres d’intérêt "bizarres". Au collège, ils se mirent à les persécuter, notamment les "rockeurs" ou "skateurs", symbole de l’Occident blanc et d’un certain individualisme opposé au grégarisme des premiers. Les narguer aussi, avec leurs scooters, leurs "Nike", etc. A 20 ans, on passe au tabassage du babtou pour une cigarette refusée dans la rue et au harcèlement des belles étudiantes désormais inaccessibles (sur ce point, frustration). A 25 ans, on finit par descendre ces mêmes "sales rockeurs" à la kalash. En somme, l’aboutissement d’un antagonisme profond palpable dès le plus jeune âge, qui se transforme en cette haine crasse, difficilement compréhensible, mélange d’hostilité culturelle et de frustration. Aldo Sterone donne quelques pistes pour la comprendre. L’islamisme radical ne fait qu’apporter une justification à cette haine devenant meurtrière.
Voir les photos de ces belles jeunes françaises pleines de vie et d’avenir tuées par ces gens inutiles me donne la haine.