Dieudonné condamné à 2 mois avec sursis : la justice n’a pas vocation à réprimer l’ironie
20 mars 2015 16:34, par PLB
Les grands monarques avaient des fous, qui se riaient de tout et dont l’impertinence incommodait parfois jusqu’au Roi. Mais pour que cette ironie soit acceptée, il fallait que ceux envers qui elle était dirigée, aient de la noblesse, et il n’en est guère sans humilité. Deux qualités qui font tristement défaut à nos gouvernants. Ainsi, quand le Roi parlait de guerre, le fou parlait du peuple, quand le Roi parlait de légitimité, l’autre se gaussait de ses débauches. Une juste balance que cette république engoncée de ses atours moralisateurs ne saurait tolérer.
On ne juge pas le Fou, car tout simplement il est fou, fut-ce seulement sur scène. On rit de lui, avec lui, on se moque, on le nargue, on attise sa verve pour mieux s’en esclaffer, mais on ne le punit point ; car pour fou qu’il est, il n’en demeure pas moins homme ; tout comme nous. Au bout du compte il nous appartient, car tout haut, il dit ce que beaucoup ressentent tout bas et n’osent prononcer de peur d’être taxé de folie par des pisse-vinaigre encostumé et trembloteurs ou des fats bigleux. La lie de la république condamne donc Dieudonné. Le glorieux Fou qu’il est !, Il amuse à tel point, que les roitelets rit jaune.