La France refuse la pièce frappée par la Belgique pour le bicentenaire de Waterloo
13 mars 2015 18:37, par YarrickIl faudrait dire aux russes, poliment, que si les français n’avaient pas été vaincus à Waterloo en 1815, que s’ils n’avaient pas été vaincus à Sedan en 1870 et que si les victoires françaises chèrement acquises en 14-18 (conflit lors duquel la Russie n’a, hélas, pas suffisamment brillé) n’avaient pas été effacés par la trahison des anglais à Dunkerque et la victoire des nazis en 1940 ... La France (ou du moins ses dirigeants) ne serait pas à l’heure actuelle le laquais des américains, que l’on connait, toujours prête à porter des coups en traître à la Russie et à mener les guerres impérialistes qui desservent la France mais qui arrangent bien les américains. De Gaulle, qui a quand-même essayé, en pleine guerre froide, de tenir une politique diplomatique accommodante vis-à-vis de la Russie, n’était pas anti-Bonapartiste forcené, à ma connaissance. On peut critiquer Napoléon pour son impérialiste et pour le viol systématique de la souveraineté des autres nations européennes (viol qui n’a pas commencé par lui mais par l’action des révolutionnaires), mais ce serait intéressant de se rappeler aussi que son but ultime était d’isoler l’empire britannique, but jamais atteint grâce à l’intervention du Czar de Russie...Russie qui sera vaincue en Crimée quelques années plus tard par cet empire britannique que la Russie avait sauvé et qui l’a aidé à soumettre la France.
Je dis ça sans animosité ni haine, les français ont leur histoire, les russes ont leur histoire, histoires avec des périodes de conflit et des périodes d’entente. Je comprends tout à fait la position des russes et le fait qu’ils aient voulu défendre leur pays vis-à-vis de l’envahisseur français et je pense que j’aurai été à leur place, j’aurai fait ce qu’ils ont fait, mais il serait bien qu’ils fassent eux aussi un travail de compréhension du point de vue français : les bonapartistes, tout ennemis de la Russie et du Czar qu’ils furent, n’étaient pas forcément mû par une volonté exterminatrice ou par une simple animosité vis-à-vis de la Russie, il y avait aussi des raisons, que l’on peut accepter ou non, et des enjeux géopolitiques plus vastes.