Tout brillant qu’il est, ce jeune essayiste et éminent professeur de philo, je crois qu’il ne fait qu’ajouter une nouvelle pierre sur le mur incertain et sans fondements de la "dissidence" française.
Nous sommes encore dans une sorte de "critique" d’un paysage délétère de la politique française dont on ne voit pas les bords, ni l’épaisseur. Bref trop de théorie, trop de "moraline", trop d’intellectualisme pour rien. La seule nouveauté étant le fait réconciliateur de la gauche radicale avec une droite réactionnaire, ce qui est un pari perdu d’avance quand on entend tous ces illuminés invoquer dieu et l’église ou l’islam comme radeau salvateur...
L’intelligentsia française continue dans la tradition purement sartrienne de l’empilement des concepts sans but ni raison. Une critique entraîne une autre et les oppositions sapent toute émergence d’une réforme politique. A quoi aboutit Chouard ? Quelle perspective politique on nous offre depuis cette tribune ? Le néant nous guette.
Certes, il faudra arriver au stade de délabrement social de l’Espagne ou de la Grèce pour avoir des intellectuels à la hauteur et une petite conscience politique qui se dégage.
Le seul débat politique intéressant dans ce pays de France, serait le changement de la Constitution. Une amorce avait été faite il y a des années avec la VI République, mais ils ont vite désamorcé la bombe, c’était trop rassembleur. Voilà une bonne idée à faire fructifier. Le reste ce ne sont que des discours flatteurs pour les égos.