UMP et PS : l’objectif burlesque de 500 000 militants chacun d’ici 2017
16 décembre 2014 11:36, par listenerLe problème est ancien et a pour origine la domination du droit public sur la France, voulue par la 5ème république, paternalisme administratif froid, renforcé et pouvant tourner au carnassier. Les hauts fonctionnaires ont envahi les partis politiques et les sphères du pouvoir où ils n’avaient rien à y faire, sclérosant tout, écrasant tout le monde sous leur poids, profitant du système confortable de "mise en disponibilité" qui les dispense de travailler pour vivre. Ils fustigent les rentiers mais ils sont tous des rentiers de l’Etat. Ils peuvent donc faire les malins et donner des leçons aux gens qui travaillent. Ils auront de belles retraites et peuvent donc rogner celles des autres.
De plus, ils apportent la lourde culture du droit public dans tous les partis. Ils sont parvenus par intrigue à obtenir que l’état les finance, ce qui amène une fonctionnarisation de fait. Mais c’est pire car les fonds publics alloués aux partis politiques ont un statut bâtard : ils ont une origine publique mais comme on ne peut demander des comptes aux partis, piliers de la "république et de la démocratie", ils sont gérés sans contrôle réel, sinon celui de commissaires aux comptes ahuris et totalement dépassés. Pas question que la Cour des Comptes viennent y mettre le nez puisque ce serait dévoiler leur fonctionnarisation. un contrôle très limité et superficiel est effectué par le Conseil Constitutionnel (officine d’Etat partiale et notoirement corrompu et lardée de hauts fonctionnaires, justement !) et il porte sur les seuls comptes des campagnes électorales, de manière foldingue comme on le voit.
Tout cela fait comprendre que le citoyen appelé à être un militant a la pénible impression qu’un parti politique est quasiment un ministère, peuplé qu’il est de hauts fonctionnaires impérieux et arrogants, ne comprenant rien au vaste domaine des activités civiles, salariées ou libérales, des personnes totalement dépourvues d’éloquence et de culture et habitées de préoccupations de carriére.
Le militant est donc réduit à jouer le rôle de "pom-pom girls" pour des espèces de conventions électorales permanentes dans une américanisation totalement foireuse, et on lui fait comprendre qu’on a pas besoin de lui, et les citoyens convaincus et sincères sont partis et ne reviendront pas. L’appel désespéré à leur retour est pathétique. Cambadélis devrait se poser la question de savoir pourquoi ils sont partis. C’est peut être à cause de lui, justement.